L’habitat individuel
Se chauffer au bois
AGIR
!
Bûches, plaquettes et granulés pour des appareils performants
Édition : novembre 2013
sommaire
Le bois, une ressource
qui se renouvelle
. . . . . . . . . .
3
Des infos
pour bien choisir
. . . . . . . . . .
4
Des indications
de prix
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
6
Un combustible
de qualité
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
9
La performance au salon :
les inserts et les poêles
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
15
Le confort du chauffage central :
les chaudières
. . . . . . . . . . . . . . .
19
Pour un résultat parfait,
quelques conseils
. . . . .
25
La question de
la qualité de l’air
. . . . . . .
32
Des aides
pour s’équiper
. . . . . . . . . . . . .
35
L’ADEME
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
36
glossaire
Air primaire, air secondaire l’air primaire alimente la base des flammes pour assurer la combustion du bois, tandis que l’air secondaire assure la combustion des gaz.
Bistrage et goudronnage encrassement d’un conduit ou d’un appareil de chauffage par des dépôts de goudrons sur les parois, se produisant lorsque la combustion est incomplète et que l’évacuation des gaz de combustion n’est pas assez rapide.
Foyer fermé
équipement de chauffage au bois, ayant l’aspect d’une cheminée traditionnelle mais pour lequel la combustion se fait dans une enceinte fermée.
Granulés de bois (ou pellets)
combustible en forme de bâtonnet issu du compactage des sciures.
Inertie thermique
capacité pour un matériau d’accumuler de l’énergie calorifique
(chaleur) et de la restituer en un temps plus ou moins long.
Insert
équipement de chauffage au bois, destiné à la rénovation d’une cheminée.
Plaquettes copeaux provenant du broyage ou du déchiquetage du bois.
Stère quantité de bois correspondant à un volume extérieur de 1 m
3
pour des bûches de 1 mètre de long.
Compte tenu des vides, cela représente environ 0,6 m
3
ou
500 kg de bois ou 1500 kWh.
Tirage mouvement ascensionnel des gaz chauds dans un conduit de fumée.
Turbo ventilateur chargé de forcer la circulation de l’air dans une chaudière.
VMC (ventilation
mécanique contrôlée) dispositif permet tant la circulation d’air dans un logement par l’extraction de l’air vicié dans les pièces techniques (cuisine, sanitaires) et l’injection d’air neuf dans les pièces de séjour et les chambres.
introduction
Le bois, une ressource
QUI SE RENOUVELLE
La forêt, espace récréatif, protecteur des terrains fragiles, abri pour la faune, est aussi un lieu de production d’une matière première précieuse : le bois.
Utilisé pour la construction, l’ameublement, la fabrication de papier, le bois est aussi une source d’énergie : chauffage collectif et domestique, chaufferies industrielles, etc. Cinquante deux millions de mètres cubes sont ainsi consommés chaque année.
Pour une maison individuelle sur deux en France, le bois est une source de chauffage, principale ou d’appoint.
Bûches, plaquettes, granulés : sous diverses formes, le bois revient en force pour nous procurer la chaleur dont nous avons besoin, grâce à une matière première renouvelable et des appareils de chauffage très performants de moins en moins polluants. Il existe maintenant des appareils à alimentation automatique dont l’autonomie et la souplesse d’utilisation sont comparables à celles des chaudières à gaz ou à fioul.
Comme chauffage central ou chauffage d’appoint, le chauffage au bois est peut-être la solution pour vous.
Le bois, une énergie renouvelable !
On peut dire que le bois est une énergie renouvelable car la ressource se reconstitue rapidement, à l’inverse des
énergies fossiles qui mettent plusieurs millions d’années à reformer leur stock.
Le bois fournit à notre pays neuf millions de tep (tonnes
équivalent pétrole), ce qui représente 4 % de la production totale d’énergie. Le bois est la deuxième énergie renouvelable après l’hydraulique.
Se chauffer au bois
2•3
Des infos
POUR BIEN CHOISIR
Des infos
Pour BIEn ChoISIr
Vous voulez installer un appareil de chauffage dans votre maison ou moderniser votre installation en remplaçant votre cheminée, insert, poêle ou chaudière. Vous êtes intéressés par les énergies renouvelables et vous aimeriez concilier efficacité énergétique, maîtrise des dépenses et confort.
TouTES LES ConDITIonS SonT-ELLES rÉunIES ?
• Vous disposez d’un
conduit de fumée
ou vous pouvez le faire installer.
• Vous disposez d’un
espace suffisant
pour faire installer l’appareil et stocker son combustible.
QuELS SonT VoS BESoInS ?
Un
appoint
à votre source principale de chauffage.
Un appareil performant relié au
chauffage central
, produisant
éventuellement de l’
eau chaude
.
DE QuEL ESPACE DE SToCKAGE DISPoSEZ-VouS ?
Le lieu de stockage doit être sec, ventilé et proche du lieu de consommation.
À L’EXTÉRIEUR
Espace limité
À L’INTÉRIEUR
Espace suffisant
Espace limité
Espace suffisant
QuELS CoMBuSTIBLES ChoISIr ?
Renseignez-vous sur leurs provenances et privilégiez les combustibles produits localement (si possible à moins de 50 km de chez vous).
Bûches
(voir p. 10),
approvisionnement local
en général assuré :
autoconsommation
(si vous possédez un terrain boisé), ou
achat auprès d’un producteur
(exploitant forestier…) ou
d’un revendeur
(négociant en bois de chauffage, grande surface de bricolage…).
Un chauffage au bois est peut-être une solution pour vous.
Pour le savoir et vous aider à trouver la solution qui convienne, consultez le tableau récapitulatif ci-dessous. Il vous indiquera aussi où trouver dans ce guide des informations techniques utiles pour faire de bons choix.
N’oubliez pas que le bois-bûche ou les granulés en sac nécessitent une certaine manutention et vérifiez dans le guide l’autonomie de chaque type d’appareil !
Attention,
une cheminée ouverte n’est pas un moyen pertinent de chauffage
: elle est polluante pour votre logement et peu efficace (voir p. 15).
Équipez votre cheminée d’un
insert
ou d’un
foyer fermé
(voir p. 16).
Installez un
poêle
(voir p. 16-17).
Installez une
chaudière manuelle
, à bûches (voir p. 19), ou
automatique
, à plaquettes ou à granulés (voir p. 21).
Petit abri bois
Silo à granulés
Grand abri bois
Granulés en sac
Stockage de bûches, silo à plaquettes ou à granulés
Insert, foyer fermé
Poêles Chaudières
Bûches Granulés Bûches Granulés Plaquettes
Plaquettes
(voir p. 12), renseignez-vous sur la
provenance des plaquettes
.
Granulés
(voir p. 12-13), renseignez-vous sur la
provenance des granulés
.
Se chauffer au bois
4•5
Des indications
DE PrIx
L’investissement initial
Appareils indépendants
Insert, foyer fermé, poêle à bûches
Poêle à granulés classique
Poêle de masse à bûches
Coût indicatif Voir pages
1 000 à 5 000 € livré 16 -17
3 000 à 5 000 € livré 17
5 000 à 16 000 € livré 17
Coût indicatif Voir pages Appareils de chauffage central
Chaudière à bûches turbo avec ballon d’hydroaccumulation
8 000 à 14 000 € livrée 20
Chaudière à bûches à tirage naturel 1 500 à 4 500 € livrée 19 - 20
Chaudière automatique granulés 7 000 à 15 000 € livrée 21- 22
Chaudière automatique plaquettes
15 000 à 22 000 € livrée
21- 22
Silo
1 200 à 3 500 € livré 22
Le coût de l’installation varie selon l’habillage que l’on désire
(pour un foyer fermé), l’état de la cheminée (pour un insert), le caractère automatique ou non de l’installation (pour les chauffages centraux) ainsi que les difficultés de raccordement au conduit de fumées. Il est : de 500 à 1 500 € pour les poêles, inserts et foyers fermés et les chaudières non automatiques, de 2 000 à 3 000 € pour les chaudières automatiques.
n’oubliez pas l’entretien
Contrat d’entretien
(ramonage compris)
Coût indicatif
50 à 190 €
Voir page
30 - 31
Des indications
DE PRIx
Vous pouvez bénéficier d’aides financières
Les aides présentées dans le tableau ci-dessous sont disponibles sous conditions. Pour vérifier que vous pouvez en bénéficier, consultez notre guide « Aides financières » ou notre site www.ecocitoyens.ademe.fr/financer-mon-projet
Nature
Taux / montant 2013
Crédit d’impôt 15 ou 26 % hors bouquet du coût TTC des équipements, montant plafonné.
Attention ! Les taux peuvent évoluer, se renseigner au moment des travaux.
Éco-prêt à taux zéro maximum de 20 000 ou
30 000 € selon les travaux envisagés
Prime
Rénovation
énergétique
TVA
Aides Anah
Subventions des collectivités territoriales, des caisses des retraites...
1350 €
7 % subvention de 35 à 50 % du montant total sous conditions prime de 3 000 € minimum sous conditions renseignez-vous localement
Matériel appareils à rendement supérieur ou égal à
70 % (poêles et inserts)
80 % (chaudières à chargement manuel),
85 % (chaudières
à chargement automatique) chaudière bois de classe
≥ 3, poêle bois, foyer fermé, insert à rendement supérieur à 70 % appareils à rendement supérieur ou égal à
70 % (poêles et inserts)
80 % (chaudières à chargement manuel),
85 % (chaudières
à chargement automatique) matériel entrant dans des travaux d’amélioration ou d’entretien de logements achevés depuis plus de 2 ans systèmes garantissant une amélioration de la performance énergétique du logement d’au moins
25 % renseignez-vous localement
Les plaquettes sont utilisées dans les appareils à alimentation automatique.
Se chauffer au bois
6•7
Les prix des combustibles bois en 2012
Unité
Prix moyen *
livraison comprise
Alimentation Voir pages
Bûches stère de 56 (bûches en
1 m) à 72 € / stère
(bûches en 25 cm)
96 € / t manuelle automatique
Plaquettes tonne
Granulés tonne de 260 (vrac) à
318 € / t (sacs) manuelle ou automatique
* NB : ces prix peuvent fluctuer selon les régions.
Source : Prix des combustibles, selon étude BASIC de 07/2012
10 -11
12
12 -13
En résidence principale individuelle, près d’un ménage sur deux utilise un appareil de chauffage au bois pratiquement toujours associé à une autre source d’énergie (électricité principalement).
À titre d’exemple...
Une maison individuelle bien isolée de 120 m
2
située en
Rhône-Alpes consomme en moyenne
20 000 kWh / an
pour le chauffage. Celui-ci nécessitera dans l’année
2 à 3 tonnes de granulés
(soit
860 €
en 2010 de granulés en vrac) ou
5 tonnes de plaquettes forestières
(soit
485 €
en 2010) ou
7 MAB * de bois en bûches de longueur 1 m (soit entre
420 et 490 €
* MAB : m 3
en 2010).
apparent bois. Voir les
équivalences en stères page 10.
Les aides financières pour les combustibles
Nature
TVA à 7 %
Produits concernés bois de chauffage, produits de sylviculture agglomérés destinés au chauffage, déchets de bois destinés au chauffage
un combustible
DE QuALITÉ
La qualité du chauffage et de la combustion dépendent beaucoup des caractéristiques du combustible. Que vous utilisiez des bûches, des granulés ou des plaquettes, sachez reconnaître les produits qui vous donneront satisfaction et stockezles de façon à préserver leurs qualités.
Moins d’émission de CO
2
avec le bois !
Le bois de chauffage est un sous-produit de l’exploitation des forêts pour le bois d’œuvre, ou bien peut être issu d’opérations d’entretien
(ex : des haies). Lors de sa combustion, le bois libère du dioxyde de carbone qui sera capté plus tard par les arbres dans le cadre d’une gestion forestière durable. Pour ces raisons, le bilan CO
2
s’équilibre dans le temps et son impact est faible sur l’effet de serre.
Selon les études de l’ADEME, en comptabilisant l’énergie consommée du « puits » à la chaleur produite, y compris les étapes de transport et raffinage, le chauffage au gaz, au fioul et à l’électricité émet respectivement 222, 480, et environ 180 kg de CO
2 par MWh*. Le chauffage au bois n’en émet que 40. Ainsi l’utilisation du bois permet de diviser les émissions de CO par 12 par rapport au fioul et par 6 par rapport au gaz.
2
* Des travaux en cours à l’ADEME permettront de préciser prochainement ces valeurs.
Le bois sous toutes ses formes
Avant de vous équiper d’un chauffage au bois, et surtout d’un appareil à granulés ou à plaquettes, assurez-vous de la disponibilité du combustible près de chez vous.
S’il vient de loin, son prix et les émissions de CO financier du chauffage au bois.
2
liées à son transport augmenteront, réduisant ainsi le gain énergétique et
Les bûches
Bois dur ou bois tendre ?
Les essences de bois sont classées en deux grandes familles selon leur densité : les feuillus durs (chêne, hêtre, bouleau, frêne, châtaignier, charme, noyer, fruitiers, etc.) ;
Se chauffer au bois
8•9
Un combustible
DE qUalIté
les résineux et feuillus tendres (épicéa, sapin, pin, mélèze, peuplier, saule, etc.).
Les feuillus durs sont les plus appréciés pour le chauffage domestique. Leur combustion dure longtemps.
Les feuillus tendres et les résineux prennent feu plus facilement et brûlent plus vite. Ils sont appréciés pour leur montée rapide en température. Ils conviennent bien pour allumer un feu dans un poêle ou une cheminée froide. Les résineux émettent plus de goudrons et sont à éviter car ils accentuent le bistrage (encrassement du conduit et de l’appareil). Les bois tendres mal stockés se dégradent rapidement.
Achetez le bois au volume
Le bois de chauffage est généralement vendu au volume
et la principale unité de mesure est le mètre cube apparent bois (MAB). Longtemps, l’unité a été le stère.
Acheter le bois au poids est moins judicieux
car le bois humide, non content de chauffer moins bien que le bois sec, est aussi beaucoup plus lourd !
Volume de bois apparent et longueur des bûches
1 MAB en bûches de longueur… (en mètres)
1 0,50 0,45 0,40 0,33 0,30 0,25 0,20
… représente, en bûches de 1 m de long, un volume de… (en stères)
1 1,25 1,30 1,36 1,43 1,51 1,67 1,76
Pas de bois humide !
La combustion de bois humide est déconseillée : pour des raisons environnementales : la combustion d’un bois
« vert » libère beaucoup de substances polluantes ; pour des raisons économiques : un bois humide fournit environ deux fois moins d’énergie qu’un bois sec ; pour des raisons pratiques : les appareils performants n’atteignent pas leur puissance nominale avec du bois humide. De plus, le matériel s’encrasse plus vite et risque de se détériorer.
Quel taux d’humidité ?
Bois vert ou humide
Bois sec à l’air
Bois desséché plus de 30 % d’humidité entre 20 et 30 % d’humidité moins de 20 % d’humidité
Le bon taux d’humidité ? Moins de 20 %.
Un bois sec et de qualité...
• ne doit présenter ni champignons, ni moisissures,
• ne montre pas de teinte verte sous l’écorce, qui doit se détacher facilement,
• comporte des petites fissures qui irradient à partir du centre,
• est léger et résonne quand on cogne deux bûches l’une contre l’autre,
• donne des flammes bleues quand il brûle.
Pour vérifier précisément le taux d’humidité de votre bois, demandez à constater le taux grâce à un petit appareil d’usage simple, l’humidimètre.
Pour bien sécher, sachez stocker
Le mieux, c’est à l’extérieur à un emplacement favorable à un séchage rapide : ensoleillé et battu par le vent dominant.
Le stockage doit se faire idéalement sur palette, sous un abri bûches bien ventilé ou sous une bâche respirante. Il faut en tout cas toujours maintenir une aération. Fendre le bois avant de le stocker améliore son séchage, et, plus tard, sa combustion.
Temps de séchage optimal pour obtenir un bois sec à 20 % d’humidité
Sous abri
Empilé, non abrité bûches de 33 cm en quartiers bûches de 33 cm en rondins bûches de 1 m en quartiers bûches de 1 m en rondins
15 mois
17 mois
18 mois plus de 24 mois
Il est intéressant de disposer d’un volume de stockage suffisant pour se constituer un stock sur deux ans : ainsi, vous aurez toujours du bois sec à disposition.
Se chauffer au bois
10•11
Les solutions nouvelles : plaquettes et granulés
Aujourd’hui, la bûche n’est plus la seule solution pour chauffer une maison au bois. Les poêles et les chaudières peuvent être alimentés automatiquement avec d’autres produits dérivés du bois et permettre une plus grande autonomie de chauffage et un plus grand confort d’usage.
Les plaquettes forestières
Ce bois déchiqueté est obtenu par broyage de branches ou d’arbres forestiers ou bocagers. Les plaquettes mesurent de 2
à 5 cm centimètres de longueur. Suivant leur degré de séchage, leur valeur énergétique varie de 2 500 à 3 900 kWh par tonne.
Il est préférable que leur taux d’humidité soit inférieur à 30 %.
Plus humides ou stockées dans un endroit humide, elles peuvent se dégrader (compostage). Livrées en vrac, elles doivent être stockées dans un local ou un silo étanche à l’eau et ventilé, qui ne sera pas rempli à plus de 70 à 80 % de son volume pour laisser circuler l’air.
Des plaquettes forestières de bonne qualité...
• sentent le bois et ne présentent pas de taches d’humidité,
• ont une granulométrie constante, sans trop de poussières,
• ne sont pas mélangées à des corps étrangers,
• sont légères et de couleur claire,
• brûlent avec une flamme bleue.
Les granulés (ou pellets)
Ils sont obtenus par la compression de sciures de bois de résineux et de feuillus ou de divers produits agricoles. Aucun additif chimique n’est utilisé, leur cohésion est assurée par des substances naturelles. Les granulés se présentent sous la forme de petits cylindres de 6 mm de diamètre et 10 à 40 mm de longueur.
Des granulés de bonne qualité
Privilégiez des produits certifiés
(voir p. 14). Effectuez un contrôle qualité rapide. Les granulés doivent :
• être brillants et cassants sur la longueur,
• ne pas présenter de fente dans la longueur,
• couler immédiatement dans l’eau et s’y décomposer en plus de 30 secondes.
• ne pas être noircis et
être exempts de poussières,
• avoir un diamètre constant et une longueur limitée.
Ultra compact, ce combustible est adapté à toutes les configurations d’habitation. Très dense, il dispose d’un pouvoir calorifique d’au moins 4 600 kWh par tonne pour une humidité de 10 %
Source Propellet
Un combustible
DE qUalIté
sur poids humide. Il permet des rendements élevés et une autonomie importante. C’est un produit facile à transporter, à stocker et à utiliser. Il est cependant plus onéreux que les autres combustibles bois.
Les bûchettes reconstituées, elles aussi issues du compactage de sciures, se présentent sous la forme de bûches de 20 cm de long environ. Leur taux d’humidité est faible (4 à 10 %) et leur pouvoir calorifique comparable à celui des granulés.
Stockage en silo : quelques conseils
Un silo de stockage pour les granulés doit être
étanche à l’eau
et à l’air pour éviter la dispersion des poussières à la livraison. Il peut être maçonné, en textile ou en métal. Aucun
équipement électrique ne doit exister dans le silo et les tubes de livraison doivent être raccordés
à la terre. La chaudière doit être arrêtée lors de la livraison.
En moyenne, pour n’avoir à faire qu’un seul remplissage annuel, il est prudent de prévoir un silo de 4 à 5 tonnes de capacité
(4 à 5 m
2
au sol). Ce volume est nécessaire pour stocker environ 9 m 3 de granulés, ce qui correspond à une consommation moyenne annuelle plus une réserve de sécurité (hiver rigoureux,
éventuel délai de livraison).
Faites valider le dimensionnement de votre silo par l’installateur de votre équipement de chauffage au bois et par le fournisseur de granulés.
Les granulés peuvent être livrés en vrac par camion souffleur, en
« big-bag » de 500, 750 ou 1 000 kg, ou en sacs de 10 à 25 kg qui peuvent être palettisés. Il faut les stocker au sec, dans un local (sacs) ou un silo (vrac). 3 fois plus denses en énergie que les plaquettes, ils demandent un espace de stockage plus réduit.
Les granulés sont dotés de certifications et sont disponibles sur presque tout le territoire. Les producteurs sont couplés à un réseau de plus de 180 distributeurs.
Les producteurs de granulés bois et les distributeurs de granulés vrac en France en 2010
Producteurs de granulés bois
Distributeurs de granulés vrac
Se chauffer au bois
12•13
Pour être tranquilles, veillez à la qualité
Pour vous approvisionner en combustible, consultez votre
Espace , Internet ou un annuaire professionnel.
L’ADEME soutient la mise en place de circuits de distribution de bois de chauffage de qualité avec des partenaires de la filière bois et de la distribution.
Exigez de votre fournisseur des informations précises sur l’humidité, les essences de bois et le volume livré.
La qualité du combustible est un facteur important de limitation de la pollution, aussi bien pour l’air intérieur de votre logement que pour l’air extérieur. Reportez-vous page 32 au chapitre
« qualité de l’air » pour en savoir plus.
Faites confiance aux démarches de qualité
Les démarches de qualité offrent des garanties quant à la nature du produit, son degré d’humidité, son pouvoir calorifique, la quantité vendue… Il en existe plusieurs types : les certifications font appel à un organisme de contrôle, les adhérents aux marques de qualité s’engagent à respecter un cahier des charges, sans contrôle externe.
Les cer tifications disponibles pour le bois énergie sont
« NF Bois de chauffage », « NF Granulés biocombustibles »,
« NF Granulés biocombustibles - Agro haute performance », et pour les granulés bois, les normes « Din plus », d’origine allemande, et « EN plus », européenne.
Dans les marques de qualité, on peut citer la marque collective
« France Bois Bûche », déclinée en fonction des régions (Alsace
Bois Bûches, Rhône-Alpes Bois Bûches…).
Sur internet : www.propellet.fr/criteres-qualite www.nfboisdechauffage.org www.franceboisbuche.com
La performance au salon :
LES InSErTS
ET LES PoêLES
Vous disposez d’une cheminée ou au moins d’un conduit de fumée, vous recherchez un chauffage d’appoint pour compléter votre source principale de chauffage, vous voulez installer un poêle comme chauffage principal pour votre logement très bien isolé ou vous désirez chauffer une résidence secondaire : équipez-vous d’un appareil moderne.
Pour votre chauffage au bois, faites installer un insert, un foyer fermé ou un poêle par un professionnel.
Ces appareils s’utilisent de manière similaire.
Leurs différences proviennent de leur esthétique, de leurs performances et du mode d’installation.
L’achat d’un appareil moderne, performant et dimensionné en fonction de vos besoins (voir p. 25) vous permet d’être mieux chauffé, de recharger le foyer moins souvent et de moins polluer.
Modernisez votre cheminée ouverte
Polluante et peu efficace
Une cheminée à foyer ouvert ne peut être considérée comme un moyen de chauffage pertinent compte tenu de la faiblesse des rendements et de ses conséquences sur la qualité de l’air : les rendements ne dépassent pas 10 % et peuvent même être négatifs car elle utilise l’air de la pièce, qui va être remplacé par l’air froid du dehors et au final, la température intérieure peut baisser !
elle contribue à l’émission de polluants dans l’air extérieur et donc à dégrader la qualité de l’air que nous respirons (voir p. 32). Elle peut également contribuer à dégrader la qualité de l’air intérieur de votre habitat.
Avec une cheminée ouverte, utilisez un régulateur de tirage, fermez-le quand le feu est éteint, surveillez l’évacuation de la fumée et surtout ne laissez jamais brûler le feu la nuit.
Se chauffer au bois
14•15
remplacez-la par un insert ou un poêle et équipez votre conduit de fumée
Un insert s’encastre dans la cheminée existante. Sa taille et sa géométrie dépendent de l’ouverture et de la disposition de la cheminée. Facile d’entretien et d’utilisation, son rendement est supérieur à 70 % pour un appareil labellisé « Flamme Verte ».
Si votre cheminée n’est pas encore installée, pourquoi ne pas vous équiper d’un foyer fermé ou d’un poêle ? Ces appareils répondent à un cahier des charges précis et permettent une réduction substantielle de votre dépense annuelle de chauffage.
Le rendement d’un foyer fermé est comparable à celui d’un insert.
Il existe par ailleurs des poêles qui s’insèrent facilement dans une cheminée. Dans ce cas, attention à ce qu’il y ait une bonne
étanchéité à l’air et une bonne isolation entre le nouveau conduit et l’ancien pour éviter les pertes de chaleur.
Les poêles à bois : faciles à installer et à utiliser
Ce sont des appareils faciles à poser. Ils ont d’ailleurs beaucoup de succès. Ils allient facilité d’installation et sécurité, à la condition que la pièce soit assez grande pour que l’appareil soit suffisamment éloigné des murs pour des raisons de sécurité.
L’emplacement idéal dans la maison ? Au centre de la surface habitable, au rez-de-chaussée.
Des poêles pour tous les besoins
Les poêles issus de techno logies dépassées fonctionnent mal au ralenti et leur autonomie est limitée. Pour vous équiper ou remplacer un matériel peu efficace, il existe des poêles de conception moderne très performants. Certains sont équipés
La performance au salon :
lES INSERtS Et lES POêlES
d’une arrivée d’air extérieure, permettant de ne pas puiser l’air de combustion dans le logement. Ils sont fortement recommandés pour les bâtiments bien isolés et étanches à l’air.
Les poêles à bûches (acier ou fonte)
Ils ont un rendement assez élevé à régime normal (60 à 80 %), plus faible au ralenti. Leur autonomie est de quelques heures et leur inertie thermique est relativement limitée.
Les poêles à granulés classiques (acier ou fonte)
Leur rendement est meilleur (supérieur à 80 %). Leur confort d’utilisation est un de leurs atouts : démarrage automatique, autonomie de 12 à 72 h.
Les poêles à accumulation
(fonte et matériaux réfractaires)
Ces poêles ont des rendements plus élevés et une auto nomie accrue. Ils bénéficient d’une inertie thermique importante et chauffent par rayonnement. Plus coûteux, souvent de grande taille, ce sont aussi les plus performants.
Comparez les performances…
Le passage d’un rendement de 50 % à un rendement de 70 % permet d’économiser près de 30 % de bois. Pensez-y si le coût d’un appareil très performant vous fait hésiter : il sera plus économique à l’usage.
Le rendement des poêles et cheminées
Rendement d’un appareil de plus de 10 ans
Appareil de conception moderne
Rendement Autonomie
Cheminée à foyer ouvert
Insert, foyer fermé
Poêle à bûches moins de 10 % moins de 10 % quelques heures
30 à 60 %
40 à 60 %
Poêle à granulés
Poêle de masse
à bûches
Source : ADEME, données théoriques.
60 à 80 %
60 à 80 % plus de 80 %
80 à 90% quelques heures quelques heures
12 à 72 h
8 à 24 h
Se chauffer au bois
16•17
Rendement théorique et rendement réel
Le rendement représente la quantité d’énergie valorisée par rapport à la quantité totale d’énergie contenue dans le combustible, mais attention, les rendements théoriques annoncés par les constructeurs sont définis pour des conditions optimales d’utilisation selon des essais effectués en laboratoire.
Il faut être vigilant sur le rendement réel d’un appareil de chauffage au bois, car il peut être réduit de moitié par rapport à celui annoncé en cas de mauvaise utilisation ou d’utilisation de bois humide.
Inserts et poêles ont un rendement et une autonomie plus faibles qu’une chaudière.
Et pourquoi pas une cuisinière à bois ?
Les cuisinières à bois se modernisent : il en existe maintenant
à granulés. Elles peuvent assurer la cuisine et le chauffage. Leur rendement varie de 50 à 85 % selon les modèles.
Optez pour la qualité
Pour choisir votre appareil, fiez-vous au logo « Flamme verte », le label de qualité des appareils de chauffage au bois. Avec le concours de l’ADEME et du Syndicat des Énergies Renouvelables, les principaux constructeurs d’appareils de chauffage domestique au bois ont signé la charte qualité « Flamme verte ».
Les entreprises signatai res s’en ga gent à commercialiser des appareils écono mi ques, apportant sécurité et performances
énergétiques et environnementales.
Depuis janvier 2012, seuls les appareils ayant 4 et 5 étoiles peuvent être labellisés « Flamme Verte ». Le nombre d’étoiles est fonction du rendement et des émissions de l’appareil. Les performances exigées sont : au moins 70 % de rendement et au plus 0,3 % de rejet de monoxyde de carbone (CO) dans l’air extérieur. Pour être 4 ou 5 étoiles, un appareil doit garantir de très bonnes performances globales.
À partir du 1 er janvier 2015, le label
« Flamme Verte » ne sera plus accordé qu’aux seuls appareils dotés de 5 étoiles qui permettent de limiter les émissions de particules dans l’air extérieur à moins de 125 mg/m 3 .
Sur internet : www.flammeverte.org
Le confort du chauffage central :
LES ChAuDIèrES
Vous avez une grande maison, et peut-être même un local de chaufferie spécifique.
Vous voulez un chauffage au bois performant, relié au chauffage central et éventuellement au ballon d’eau chaude sanitaire : les chaudière à bûches, à plaquettes ou à granulés vous apporteront satisfaction.
Tirage naturel et tirage forcé
Les chaudières à bois se carac térisent par leur mode de combustion et la manière dont l’air est admis dans le foyer : c’est le tirage. Il peut être naturel ou forcé à l’aide d’un ventilateur de type turbine, d’où l’appellation fréquente de « turbo ».
Plus ou moins efficace, le tirage naturel
On le met en œuvre dans les chaudières à bûches selon trois techniques.
Les chaudières à combustion montante
Elles sont simples mais de qualité médiocre. Le combustible est empilé sur la grille (la « sole ») du foyer. Toute la charge s’enflamme simultanément. La combustion est difficile à maîtriser et, en général, de médiocre qualité et incomplète. Les fumées peuvent être très chaudes.
Les chaudières à combustion horizontale
Elles réduisent le taux d’imbrûlés. Les phases de combustion et de séchage sont dissociées et la combustion a lieu en couches minces. Les arrivées d’air primaire et secondaire sont mieux contrôlées, donc la combustion est améliorée et le taux d’imbrûlés diminue.
Se chauffer au bois
18•19
Les chaudières à combustion inversée
Elles offrent une bonne qualité de combustion. Les flammes se développent au travers de la grille, support du combustible, ou au travers d’une tuyère. Les entrées d’air primaire et secondaire sont distinctes, ce qui améliore encore la qualité de la combustion.
Combustion montante
Air secondaire
Combustion horizontale
Air primaire
Combustion inversée
Air primaire
Air primaire Air secondaire Air secondaire
La combustion secondaire
Après la combustion primaire du bois, les fumées ont encore un potentiel énergétique important. Un nouvel apport d’air dans le foyer permet de ré-enflammer les gaz imbrûlés.
Le rendement est amélioré et la pollution réduite. Les flammes qu’on voit naître spontanément au-dessus du feu sont le résultat de cette combustion secondaire.
Mettez le turbo avec le tirage forcé
Les chaudières « turbo » perfectionnent les chaudières à combustion inversée. Elles sont équipées d’une turbine qui introduit l’air de combustion ou d’un extracteur qui aspire les fumées.
Elles offrent un meilleur rendement.
Cependant la durée de vie du corps de chauffe peut être limitée par une corrosion accélérée. La puissance minimale de ces chaudières (20 kW) les rend inadaptées dans certaines situations où elles seraient surdimensionnées (voir p. 25).
Air primaire
Air secondaire
Le confort du chauffage central :
lES CHaUDIèRES
Stockez la chaleur avec l’hydroaccumulation
La chaudière à bûches (à combustion horizontale, inversée, ou mieux, « turbo ») est associée à un grand ballon d’eau (de 1 500
à 2 000 litres pour une maison de 100 m
2
) qui stocke la chaleur excédentaire fournie par la chaudière. La chaleur ainsi accumulée est restituée selon les besoins, pendant 12 à 24 heures.
Cette technique permet à la chaudière de fonctionner à pleine puissance, ce qui augmente sa longévité, améliore son rendement et permet une autonomie de plusieurs jours en intersaison grâce au ballon.
Tout automatique... la chaudière
à plaquettes ou à granulés
1
2
6
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4
5
7
8
9
10
11
12
1
Évacuation des fumées
2
Turbine d’extraction des fumées
3
Circuit d’eau chaude
4
Échangeur de chaleur
5
Pot de combustion
6
Alimentation en combustible par vis sans fin
7
Tuyère
8
Dépoussiérage automatique par vis sans fin
9
Allumage automatique
10
Brûleur
11
Alimentation en air
12
Évacuation des cendres par vis sans fin
Se chauffer au bois
20•21
Le confort du chauffage central :
lES CHaUDIèRES
Quels avantages ?
Les chaudières automatiques à plaquettes ou à granulés présentent de nombreux avantages. Utilisant une énergie renouvelable, elles offrent une facilité d’utilisation similaire à celle des chaudières au fioul ou au gaz : pas besoin de les alimenter chaque matin ! L’alimentation de ces chaudières est programmée et automatique. Elle est assurée par une vis sans fin.
Toutes les étapes (alimentation, combustion, décendrage, extraction des fumées, etc.) sont contrôlées et optimisées grâce à une régulation électronique.
Le rendement dépasse souvent 90 %, performance équivalente
à celle des chaudières à fioul. Grâce à ces performances, ces chaudières produisent peu de cendres et émettent des fumées très propres.
Comment stocker les plaquettes et les granulés ?
Les granulés peuvent être stockés jusqu’à 15 m linéaires de la chaudière, dans un silo de 4 à 6 m
2 au sol, enterré ou installé dans un local. Les plaquettes sont stockées dans un local
(plus grand que pour les granulés) à proximité de la chaudière.
La pièce de réserve pour plaquettes et granulés peut être maçonnée ou à ossature bois : sa conception doit assurer la bonne alimentation de la chaudière et une excellente étanchéité à la poussière. Le silo textile pour granulés, de 450 kg à
12 tonnes de capacité, est une solution « clé en main » souvent utilisée, rapide à mettre en place (2 heures environ).
Pour une chaudière à granulés, grâce à la compacité de ce combustible, il est possible et conseillé de prévoir une autonomie d’un an. Par exemple, un silo d’environ 4 m
2
au sol permet un an d’autonomie pour une maison bien isolée de 100 m
2
avec une chaudière de 8 kW.
Au-delà des chaudières, d’autres équipements possibles
Des matériels moins courants peuvent, comme les chaudières, alimenter un réseau de chauffage central :
inserts, foyers fermés et poêles hydrauliques, cuisinières à bouilleur .
Leur rendement peut varier de 70 à 90 %.
Leur autonomie peut être importante s’ils fonctionnent aux granulés, elle est de quelques heures s’ils brûlent des bûches. Leur prix va de
6 000 à 10 000 € s’ils brûlent des granulés, de 3 500 à 9 000 € s’ils brûlent des bûches.
La livraison du granulé dans le silo de stockage se fait rapidement grâce à un camion souffleur.
Comparez les performances…
Les performances des chaudières se sont beaucoup améliorées ces dernières années (chaudières turbo, chaudières automatiques
à plaquettes ou à granulés). Si vous souhaitez vous équiper ou remplacer une chaudière ancienne, choisissez un modèle performant qui vous permettra de faire des économies de combustible
à l’usage, polluera moins (voir page 19 à 22) et vous donnera accès à des aides financières (voir page 35).
Le rendement des chaudières
Rendement Autonomie
Chaudières à bûches
à combustion montante
50 à 90 % plus de 4 h
à combustion horizontale
60 à 90 % plus de 4 h
à combustion inversée
65 à 90 % plus de 6 h turbo
à hydroaccumulation
75 à 90 %
75 à 90 % plus de 6 h suivant dimensionnement
Chaudières à plaquettes
75 à 95 % suivant capacité stockage (en général toute la saison de chauffe)
Chaudières à granulés
Source : ADEME, données théoriques
75 à 95 %
75 à 105 % pour les chaudières
à condensation suivant capacité stockage (en général toute la saison de chauffe)
Se chauffer au bois
22•23
Selon la place disponible, vous pouvez profiter d’une capacité de stockage plus ou moins importante pour votre chaudière automatique à granulés.
Un domaine de recherche et d’innovation
Des chaudières de plus en plus innovantes
sont en cours de développement ou déjà sur le marché européen : chaudière
à condensation qui exploite la vapeur d’eau dégagée par le bois (avec des rendements de plus de 100 %…), chaudière couplée à des panneaux solaires, etc. La chaudière à bûche se modernise en acceptant tous types de combustible bois, de la bûche aux granulés, voire même les sous-produits agricoles.
Autre étape :
la cogénération domestique à base de combustible bois .
Une chaudière
à granulé de bois est couplée
à un moteur qui produit de l’électricité. La majeure partie des besoins d’une habitation en chauffage, eau chaude sanitaire et électricité pourrait ainsi être couverte par une seule machine.
Des projets de recherche sont en cours pour réduire encore les polluants émis par les appareils et surtout les poussières.
Optez pour la qualité
Adressez-vous aux fabricants et distributeurs de chaudières spécia lisés et fiez-vous au logo
« Flamme verte ».
Depuis 2009, pour obtenir le label « Flamme verte », les chaudières domestiques manuelles doivent avoir un rendement de 80 % au moins, et les chaudières automatiques de 85 % au moins.
Les appareils doivent respecter les exigences de la norme européenne en vigueur en matière d’émissions polluantes (monoxyde de carbone et composés organiques volatils en particulier).
Un couple qui fonctionne
Associez une chaudière à bois avec un chauffe-eau solaire .
Le ballon d’eau chaude est équipé de 2 dispositifs de chauffage de l’eau, l’un en provenance de la chaudière à bois, l’autre de l’équipement solaire. Pendant toute la saison froide, alors que les performances du chauffe-eau solaire sont moins bonnes, la chaudière à bois assure l’essentiel de la production d’eau chaude sanitaire. En été, l’arrêt de la chaudière ne vous gêne pas puisque l’installation solaire, au mieux de sa forme, couvre vos besoins !
Pour un résultat parfait,
QuELQuES ConSEILS
Vous avez choisi le type d’appareil et le combustible qui conviennent à vos exigences et à vos contraintes.
Mais même un bon équipement peut s’avérer décevant si sa puissance ne convient pas à votre logement, s’il est mal installé ou mal utilisé.
Un erreur de dimensionnement peut nuire
à la longévité de l’équipement.
Une pose défectueuse peut être à l’origine d’un mauvais fonctionnement, voire d’incendies, compte tenu des températures élevées que peuvent atteindre les composants de l’appareil.
Une utilisation incorrecte peut diminuer la durée de vie du matériel, augmenter la consommation en combustible et les pollutions.
Un manque d’entretien peut lui aussi représenter un danger et limiter les performances de l’appareil.
Une installation bien dimensionnée
Pour déterminer la puissance du poêle ou de la chaudière à installer, il faut tenir compte du volume à chauffer, mais aussi de l’isolation du logement. Le professionnel qui assurera la fourniture et/ou la pose de l’appareil vous conseillera pour choisir la puissance correspondant à vos besoins : un appareil sous-dimensionné ne vous procurera pas le confort thermique que vous attendez, un appareil surdimensionné vous coûtera plus cher et ne fonctionnera pas de façon satisfaisante.
En effet, les appareils sont conçus pour fonctionner à puissance maximale. Un matériel trop puissant fonctionnera plus souvent au ralenti, générant davantage de pollution et de résidus. Le bistrage du conduit qui en découle est source de feux de cheminée. Au final, le surdimensionnement nuit à la longévité des appareils, avec une corrosion accélérée des corps de chauffe.
Se chauffer au bois
24•25
Les puissances classiques pour un appareil de chauffage domestique (type poêle à bois-bûches) oscillent en général entre 6 et
14 kW. Dans une maison ancienne mal isolée, on aura besoin de 14 ou 15 kW. Dans une maison BBC, il faudra au maximum
6 kW. Il existe aussi des poêles de plus petite puissance (3 à
4 kW).
Des appareils bien installés
offrez un bon conduit aux fumées
La qualité du tirage est primordiale pour le bon fonction nement d’un appareil de chauffage au bois. Elle dépend : du raccordement de l’appareil au conduit de fumée. Il faut éviter les coudes à 90° et les portions horizontales supérieures à un mètre. Il faut prévoir une isolation et un démontage facile pour les nettoyages ; des caractéristiques du conduit :
• une bonne isolation thermique ;
• une hauteur suffisante et un débouché correct au-dessus du toit (dépassement du faîtage d’au moins 40 cm) ;
• une section convenant à l’appareil raccordé ;
• un profil régulier sans changement brutal de section ni de direction ;
• une bonne étanchéité ;
• une trappe de ramonage accessible.
Les poêles à granulés installés sur des maisons individuelles peuvent éventuellement être raccordés à un conduit de fumée en façade (conduit ventouse) sous certaines conditions. Il faut notamment que le poêle ainsi que le conduit de fumée soient certifiés étanches par le CSTB.
Coupe d’un conduit de fumée
Boisseau alvéolé en terre cuite
Isolant
Grillage galvanisé
Enduit
Le conduit de fumée peut être en terre cuite, en briques, en béton ou métallique. Il peut avoir une double paroi avec un isolant intercalé.
Il ne doit être raccordé qu’à un seul appareil.
Pour un résultat parfait,
qUElqUES CONSEIlS
Assurez-vous une sécurité maximale de votre chaudière
Des dispositifs de sécurité évitent les risques de surchauffe, dus
à une montée trop forte en température de l’eau. Ils permettent de dissiper la chaleur et préservent des effets de la surpression dans le circuit (vase d’expansion ouvert ou fermé).
Un système de recyclage est nécessaire pour protéger la chaudière du retour d’une eau de chauffage trop froide. Un circulateur de recyclage ou une vanne thermostatique peuvent jouer ce rôle.
Préparez l’installation de votre insert
Veillez au respect des règles essentielles de sécurité : enlever tous les matériaux combustibles ou dégradables ; fermer l’ancien avaloir (voir schéma) par une partie maçonnée pour éviter l’accumulation de suie ; pour assurer un bon tirage, prévoyez, selon les préconisations constructeur, des arrivées d’air comburant depuis l’extérieur si votre habitation est neuve ou rénovée de façon très étanche à l’air ; protéger et isoler les parois recevant l’appareil.
Les dépôts de goudron proviennent de la condensation de composés issus de la combustion du bois. Pour éviter leur dépôt, il faut limiter le refroidissement excessif des fumées :
en isolant soigneusement le conduit (couche isolante) ; en brûlant du bois bien sec.
Installation de l’insert
Conduit
Couche isolante
Ancien avaloir
Isolation des parois recevant l’appareil
Insert
Se chauffer au bois
26•27
Soyez plus ambitieux que les exigences réglementaires
Si vous installez ou remplacez une chaudière à bois, un rendement minimal est imposé par la réglementation. Ce rendement est fonction de la puissance de la chaudière installée.
Soyez plus ambitieux que la réglementation ! Équipez-vous d’un appareil à très haute performance (voir p. 15 à 24).
Dans la plupart des grandes villes, des Plans de protection de l’atmosphère imposent un seuil maximum d’émissions de poussières pour les installations collectives et individuelles de bois
énergie. Renseignez-vous sur cette réglementation pour acheter un appareil correspondant aux éventuelles exigences locales.
En choisissant un appareil Flamme Verte 5 étoiles, vous bénéficierez d’un appareil limitant les émissions de particules dans l’air extérieur.
Trouvez un bon installateur
La mention RGE signale aux particuliers des entreprises qui s’engagent dans une démarche de qualité au regard des travaux d’efficacité énergétique.
Choisir un professionnel RGE
Depuis novembre 2011, le ministère du Développement durable et l’ADEME ont mis en place la mention RGE qui signale des entreprises s’engageant dans une démarche de qualité pour les travaux d’économie d’énergie ou d’installation d’équipements utilisant les énergies renouvelables.
Les particuliers peuvent ainsi repérer plus facilement les entreprises de confiance pour réaliser des travaux d’amélioration énergétique chez eux.
L’artisan installateur pourra vous conseiller sur le choix de l’appareil et vous en assurer la fourniture.
Des règles de l’art à respecter
Pour votre satisfaction et votre sécurité, l’installation doit être conçue et réalisée selon les règles fixées par les documents techniques unifiés (DTU).
Ces documents sont disponibles au CSTB (Centre scientifique et technique du bâtiment) ou à l’AFNOR (Association française de normalisation).
Sur internet :
www.ecocitoyens.ademe.fr/ mon-habitation/opter-pour-la-qualite
bien utilisés
Pour un résultat parfait,
qUElqUES CONSEIlS
Des appareils à bois bûche
réglez le tirage de votre installation
L’installation ne fonctionne de façon optimale que si le tirage est correct.
S’il est trop faible, le bois brûle difficilement, le chauffage est insuffisant et l’installation pollue davantage. Vérifier que l’extraction de la VMC ou de la hotte de cuisine ne contrarie pas le tirage. Si c’est le cas, l’air comburant devra venir de l’extérieur
(voir page 27).
S’il est trop fort, le bois brûle trop vite, la température des gaz de combustion est trop élevée : vous surconsommez, vous gaspillez de l’énergie et le rendement de votre appareil est mauvais. Si vous constatez que les flammes sont aspirées dans le conduit, fermez la clé de tirage.
Un tirage bien réglé limite la pollution, procure une combustion agréable et économise le combustible.
une combustion de qualité
La qualité du combustible est importante pour limiter la pollution
(voir page 32). La qualité de la combustion l’est tout autant.
Elle va de toute façon produire des polluants (monoxyde de carbone, particules, etc.) mais leur quantité peut être limitée par un bon usage de votre appareil.
Se chauffer au bois
28•29
Pour un résultat parfait,
qUElqUES CONSEIlS
Pour y parvenir : apportez suffisamment d’air lors de la combustion, surtout au moment de l’allumage. Mettre le feu au bois par le dessus réduit beaucoup les émissions de particules à ce moment (voir la technique de l’allumage inversé p. 33). Commencez l’opération en laissant ouverts tous les clapets d’arrivée d’air du poêle ou de la cheminée, puis réduisez le flux d’air quand le feu est bien pris. Fractionnez les chargements de votre chaudière à bûches, adoptez une allure de fonctionnement suffisante. Des appareils de chauffage au bois fonctionnant au ralenti polluent davantage.
Une installation bien entretenue
Les inserts, foyers fermés et poêles nécessitent quelques opérations légères, mais régulières : décendrage, nettoyage de la vitre, de l’intérieur de la hotte, des grilles d’air chaud, vérification périodique de l’appareil.
L’entretien annuel par une personne qualifiée est obligatoire.
Une attestation d’entretien vous sera remise. Vous devrez la conserver pendant au moins 2 ans.
Lisez bien la notice technique fournie avec votre appareil de chauffage.
En vous conformant à ses recommandations, vous éviterez un mauvais usage de votre équipement.
Les chaudières exigent les précautions suivantes : les nettoyer complètement et vider le magasin en fin de saison de chauffe ; sans ballon-tampon, ne pas les utiliser pour produire de l’eau chaude sanitaire en été ; laisser leur porte ouverte pendant l’été.
Faites ramoner vos cheminées
Les conduits de fumées doivent
être ramonés au moins deux fois par an, dont une fois pendant la période de chauffe.
C’est primordial pour votre sécurité, et c’est obligatoire !
Et à chaque fois, demandez un certificat de ramonage.
Attention !
un ramonage chimique ne remplace pas un ramonage mécanique.
Guide de l’ADEME
« L’entretien des chaudières »
Se chauffer au bois
30•31
La question de
la qUalIté DE l’aIR
La question de
LA QuALITÉ DE L’AIr
La combustion du bois produit des polluants : principalement des particules fines, des composés organiques volatils (COV), des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et du monoxyde de carbone (CO). Ces produits contribuent à dégrader la qualité de l’air des logements et de l’air extérieur, ce qui engendrent des problèmes de santé publique. Pour y remédier, il faut à la fois utiliser un combustible approprié et des
équipements performants et bien entretenus.
N’oubliez pas de renouveler l’air de votre habitat, en aérant régulièrement et en installant une ventilation performante.
Guides de l’ADEME
« Un air sain chez soi » et
« La qualité de l’air et le chauffage au bois »
Un combustible approprié et bien utilisé
Les caractéristiques du combustible et la façon dont il est utilisé dans l’appareil de chauffage influent beaucoup sur les pollutions : le CO, les COV, les HAP et les particules fines sont émis en plus ou moins grande quantité lors de la combustion du bois.
Certains facteurs augmentent sensiblement ces pollutions : l’humidité (un bois à plus de 20 % d’humidité peut émettre jusqu’à 30 fois plus de particules), la taille des bûches (des petites bûches émettent moins que des grosses), un combustible mal adapté à l’appareil où il brûle (en nature ou en quantité), un mauvais allumage (voir page 30) : c’est la phase la plus polluante si elle est mal conduite.
Attention, danger !
La combustion de bois de mauvaise qualité libère des substances toxiques (dioxine…).
C’est le cas des bois « souillés » issus de récupération (chantiers de démolition, vieux meubles, bois échoués en bord de mer, etc.) qui contiennent des produits toxiques et / ou corrosifs : produits de traitements, vernis, peinture…
Et bien sûr, rappelons qu’
il ne faut jamais brûler de déchets
dans une cheminée ou un poêle, ni même dans son jardin.
Rapportez les déchets souillés en déchèterie. Les déchets verts peuvent également être apportés en déchèterie ou compostés.
Vous pouvez considérablement réduire la fumée et éviter l’émission de particules fines en utilisant la technique de l’allumage inversé (voir schéma ci-dessous) : empiler dans le foyer, sans le surcharger, des bûches d’une taille adaptée à l’appareil, celles de plus petit diamètre en haut, placer des petits morceaux de résineux sec et un cube d’allumage
(pas à base de produits pétroliers) sur le dessus, vérifier le tirage et les registres d’admission d’air, allumer le cube, fermer la porte, baisser les apports d’air au bout de 10 min au moins.
Technique de l’allumage inversé
Conduit d’évacuation des fumées
Allumette
Cube d’allumage
Bûches de bois bien sec disposées en croix pour les foyers larges ou en long pour les foyers étroits
Clapet d’aération ouvert
Se chauffer au bois
32•33
Des équipements performants et entretenus
L’amélioration des performances des appareils de chauffage au bois a permis de diminuer globalement leurs émissions polluantes. Ainsi, l’émission de particules assez fines* du fait de l’usage du bois énergie est passée de 200 000 tonnes par an en
1990 à moins de 100 000 en 2008** (source CITEPA Secten
2010).
* PM 10 : particules atmosphériques d’un diamètre inférieur à 10 μm.
La combustion du bois émet surtout des particules très fines (< 1 μm).
** En 2010, en France, 27 % des émissions des PM 10 et 39 % des émissions de PM 2,5 présentes dans l’air ambiant proviennent de la combustion de la biomasse, du chauffage au bois et du brûlage des déchets verts (rapport
CITEPA-avril 2012).
En général, les émissions polluantes (gaz et particules) des appareils de chauffage au bois diminuent s’ils sont bien dimensionnés (voir page 25) et/ou bien utilisés (voir page 29).
Pour éviter la dégradation de l’air intérieur et extérieur du fait de vos équipements, respectez quelques règles simples : préférez à une cheminée ouverte, source de pollution, un insert fermé, un poêle ou une chaudière, si vous êtes équipés d’un appareil datant d’avant 2002, installer un nouvel appareil vous permettra de diminuer de façon importante les émissions (jusqu’à 10 fois moins) et de consommer moins de bois. L’ADEME recommande la mise en place d’un appareil labellisé Flamme Verte 5 étoiles qui garantit une valeur limite d’émissions de particules inférieure à 125 mg/m
3
, faites-les installer par des professionnels qualifiés, et utilisez-les conformément aux prescriptions du fabricant, retirez-en régulièrement les cendres (foyer et cendrier), faites les entretenir et réviser tous les ans avant leur remise en marche, faites ramoner votre installation deux fois par an (voir page 31), attention ! Le fonctionnement d’une hotte de cuisine raccordée
à l’extérieur perturbe celui d’un appareil de chauffage au bois.
Préférez une hotte à recyclage d’air.
Des aides
Pour S’ÉQuIPEr
Comme appoint ou comme source principale de chauffage de votre logement et de votre eau chaude sanitaire, les équipements de chauffage au bois ou autre biomasse peuvent vous donner accès à des aides spécifiques (voir p. 7).
Ces aides peuvent être un taux réduit de TVA, le crédit d’impôt
« développement durable », la prime Rénovation énergétique, l’éco-prêt à taux zéro, une aide de l’Anah, des aides de certaines collectivités territoriales ou de certaines caisses de retraites, des prêts dédiés aux économies d’énergie ou aux énergies renouvelables…
Guide de l’ADEME
« Aides financières »
Sur internet : www.renovation-info-service.gouv.fr
Pour plus de précisions sur les aides financières auxquelles vous pouvez prétendre, contactez le Point rénovation info service le plus proche de chez vous (coordonnées sur www.renovation- info-service.gouv.fr/trouver-un-conseiller/step0) ou téléphonez au n° 0 810 140 240 (prix d’un appel local depuis un poste fixe).
conception graphique
Atelier des Giboulées | rédaction
Hélène Bareau | photos
ADEME :
O. Sébart (p.6, 8) ; H. Bareau (p.11) ; Propellet (p. 23) ; Ökofen (p.24) ; Bonus Viking Bio (p.24) ;
Seguin (p.29) ; Supra (p.31) | schémas
Graphies (p.16, 20, 21, 26, 27), Atelier des Giboulées (p. 33)
| illustrations
Camille Leplay
Se chauffer au bois
34•35
L’ADEME
L’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) participe à la mise en œuvre des politiques publiques dans les domaines de l’environnement, de l’énergie et du développement durable. Afin de leur permettre de progresser dans leur démarche environnementale, l’Agence met à disposition des entreprises, des collectivités locales, des pouvoirs publics et du grand public, ses capacités d’expertise et de conseil. Elle aide en outre au financement de projets, de la recherche à la mise en œuvre et ce, dans les domaines suivants : la gestion des déchets, la préservation des sols, l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables, la qualité de l’air et la lutte contre le bruit.
L’ADEME est un établissement public sous la tutelle du ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie et du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
www.ademe.fr
Pour bénéficier d’un dispositif complet d’accompagnement et de financement de vos travaux de rénovation énergétique, contactez les Points du réseau « Rénovation info service » et prenez rendez-vous avec un conseiller.
Ce guide vous est fourni par :
ISBN 978-2-35838-238-0

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