Apple Aperture Manuel du propriétaire

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51 Des pages
Apple Aperture Manuel du propriétaire | Fixfr
Aperture
Principes
fondamentaux
de la photographie
numérique
K Apple Computer, Inc.
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Aperture est une marque d’Apple Computer, Inc.
1
Préface
5
Table des matières
Introduction aux principes fondamentaux de la photographie numérique
Chapitre 1
7
7
8
9
11
11
12
14
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18
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22
22
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24
24
24
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Comment les appareils photo numériques capturent les images
Types d’appareils photo numériques
Reflex numériques
Appareils à visée télémétrique numériques
Composants et concepts de l’appareil photo
Objectif
Les facteurs de multiplication des objectifs avec les reflex numériques
Le zoom numérique
Diaphragme
La vitesse de l’objectif
Obturateur
Utilisation de la loi de réciprocité pour ajuster une image
Capteur d’image numérique
Carte mémoire
Flash externe
Les formats RAW, JPEG et TIFF
RAW
Pourquoi prendre des photos au format RAW ?
JPEG
TIFF
Astuces en matière de prise de vue
Réduction du tremblement de l’appareil photo
Suppression de l’effet yeux rouges dans vos photos
Réduction du bruit numérique
Chapitre 2
29
29
31
32
32
33
Comment sont affichées les images numériques
La perception subjective de la couleur par l’œil humain
Comment l’œil perçoit la lumière et la couleur
Sources de lumière
La température de couleur de la lumière
Comment la balance des blancs détermine la température de couleur
3
4
34
35
35
36
37
37
38
38
39
39
Mesure de l’intensité de la lumière
Prises de vue en rafale pour obtenir la bonne exposition
L’affichage d’une photo numérique
Comparaison entre synthèse additive et synthèse soustractive des couleurs
La gamme de couleurs
Affichage d’images à l’écran
Importance de l’étalonnage de votre écran
Les moniteurs Apple Cinema Display sont parfaits pour l’épreuvage
Impression d’images
Types d’imprimantes
Chapitre 3
41
41
41
42
44
45
45
46
46
46
47
47
48
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Réduction du bruit numérique
Quelques éclaircissements concernant la résolution
À propos des pixels
À propos de la profondeur de bits
Comment la mesure de la résolution change d’un appareil à l’autre
Représentation de la résolution des différents appareils
Résolution des appareils photo
Résolution des écrans
À propos des différences entre la résolution des écrans CRT et celle des écrans plats
Résolution des imprimantes
Calcul des couleurs et virgule flottante
À propos de la profondeur de bits et de la quantification
À propos de la relation entre virgule flottante et profondeur de bits
Comment Aperture utilise la virgule flottante
Annexe
51
Références
Table des matières
Préface
Introduction aux principes fondamentaux
de la photographie numérique
Le présent document explique la terminologie destinée au
photographe professionnel qui débute en informatique et
en photographie numérique.
Aperture est une application de photographie numérique puissante conçue pour vous
aider à produire les meilleures images possibles. Toutefois, de nombreux facteurs extérieurs à Aperture peuvent avoir une incidence sur la qualité de vos photos. Garder
constamment ces facteurs à l’esprit permet d’éviter des résultats indésirables.
Les chapitres qui suivent expliquent comment un appareil photo capture une image
numérique, comment les images sont affichées à l’écran et imprimées, et comment
les appareils photo, les écrans et les imprimantes mesurent la résolution de l’image.
5
1
Comment les appareils photo
numériques capturent les images
1
Si, jusqu’à présent, vous avez toujours fait vos photos sur pellicule classique (ou argentique) et êtes un débutant en matière
de photographie numérique, ce chapitre vous est destiné.
Vous y trouverez en effet des informations élémentaires sur les
différents types d’appareils photo, sur les composants de ces
appareils photo et les concepts relatifs à la photo numérique,
ainsi que des conseils sur la prise de vue.
Les gens font des photos pour différentes raisons. Certains font des photos à des fins
scientifiques, d’autres pour représenter le monde dans la presse, d’autres encore pour
illustrer des publicités, quand ce n’est pas simplement pour le plaisir ou à des fins
purement artistiques. Une chose est sûre, quelle que soit la raison pour laquelle vous
prenez des photos, connaître le fonctionnement des appareils photo vous aidera à
améliorer la qualité de vos photos.
Ce chapitre traite des sujets suivants :
 Types d’appareils photo numériques (p. 7)
 Composants et concepts de l’appareil photo (p. 11)
 Les formats RAW, JPEG et TIFF (p. 22)
 Astuces en matière de prise de vue (p. 24)
Types d’appareils photo numériques
Dans sa forme la plus élémentaire, un appareil photo numérique est un dispositif photographique composé d’une boîte hermétique à la lumière pourvue d’un objectif d’un côté
et d’un capteur d’images (à la place de la traditionnelle pellicule) de l’autre. Les progrès
dans le domaine de la photographie numérique sont très rapides, et fournissent une
grande variété de fonctionnalités et d’options qui peuvent s’avérer difficiles à maîtriser
pour un débutant.
Il existe deux types d’appareils photo numériques : les reflex numériques et les appareils
à visée télémétrique numériques.
7
Reflex numériques
Ce type d’appareil photo tient son nom du miroir réfléchissant qui permet de cadrer
l’image au travers de l’objectif avant de la capturer. La lumière qui passe par l’objectif
d’un appareil photo reflex numérique est réfléchie par le miroir dans le viseur au travers d’un prisme. L’image affichée dans le viseur est donc identique à l’image visée.
Lors de la prise de vue proprement dite, le miroir peut soit réfléchir la lumière dans
le viseur, soit s’esquiver afin de permettre à l’obturateur ouvert de « dévoiler » le capteur d’image numérique qui capture l’image. La plupart des fonctionnalités d’un reflex
numérique sont réglables, ce qui offre un meilleur contrôle sur l’image capturée. La
plupart des appareils photo reflex numériques permettent aussi d’utiliser des objectifs
interchangeables, donc de monter des objectifs de longueurs focales différentes sur
le même boîtier.
Viseur
(affiche le cadre
réel de l’image)
Prisme
Capteur d’image numérique
Miroir
Objectif
Processeur
Miroir réfléchissant
(pivotant)
8
Chapitre 1 Comment les appareils photo numériques capturent les images
Appareils à visée télémétrique numériques
Il existe deux classes d’appareils à visée télémétrique numériques : les appareils à
coïncidence d’image et les appareils automatiques (ou « point-and-shoot »).
Appareils photo à coïncidence d’image
Contrairement aux reflex numériques, les appareils à coïncidence d’image ne permettent pas au photographe de regarder l’élément à photographier à travers l’objectif. Ils
utilisent un miroir ou un prisme qui utilise la triangulation pour relier les images vues
au travers du viseur et une fenêtre secondaire pour la mise au point sur l’élément. Le
photographe voit donc deux images superposées dans le viseur ; l’image est correctement mise au point une fois qu’il n’y a plus qu’une seule image. Comme pour les reflex
numériques, la plupart des fonctionnalités des appareils à coïncidence d’image sont
réglables, ce qui offre un maximum de contrôle sur l’image capturée. L’avantage des
appareils à coïncidence d’image par rapport aux reflex numériques est l’absence de
miroir réfléchissant, ce qui réduit nettement les tremblements. Ces derniers sont provoqués par les mouvements de la main ou les vibrations du miroir réfléchissant des reflex
numériques et peuvent rendre les photos floues.
Lame de miroir
semi-transparente
Viseur
Source de lumière
Récepteur de lumière
Miroir
semi-transparent
Lumière
réfléchie
Capteur d’image
Miroir/prisme rotatif
Mise au point incorrecte (les images
superposées ne sont pas alignées)
Mise au point correcte (les images
superposées sont alignées)
Chapitre 1 Comment les appareils photo numériques capturent les images
9
Appareils photo numériques automatiques (ou « point-and-shoot »)
Il s’agit d’appareils photo numériques compacts dont le nom anglais provient des deux
seules étapes requises pour prendre une photo. En effet, les appareils photo numériques
automatiques permettent de prendre des photos simplement en cadrant (« point ») et en
prenant la photo (« shoot »), sans devoir ajuster de réglages tels que l’ouverture, la vitesse
d’obturation, la mise au point et d’autres réglages que les photographes professionnels
définissent souvent sur des appareils photo plus sophistiqués. Bien entendu, certains
appareils photo numérique automatiques permettent tout de même de régler l’ouverture et la vitesse d’obturation. Les appareils photo numériques automatiques sont généralement petits et légers, sont équipés d’un flash automatique intégré, ne nécessitent
pas de mise au point et disposent souvent d’un écran à cristaux liquides qui permet de
voir l’image au travers de l’objectif en temps réel via le capteur d’image numérique. La
plupart des fabricants d’appareils photo numériques automatiques séparent le viseur du
groupe de l’objectif pour rendre la fabrication plus simple et obtenir une taille compacte.
L’objectif, le diaphragme et l’obturateur forment un groupe ne pouvant pas être séparé
de l’appareil photo proprement dit.
Écran à cristaux liquides
Viseur
(affiche une approximation
du cadre de l’image)
Source de lumière
Lumière
réfléchie
Capteur d’image numérique Objectif
Étant donné que les appareils à visée télémétrique numériques subdivisent le chemin
optique entre le viseur et le groupe de l’objectif, la compression optique et des indicateurs de cadrage (guides) sont utilisés pour représenter approximativement le cadre
de l’image. Cette approximation provoque souvent de légères différences entre ce que
le photographe voit dans le viseur et ce qui est finalement capturé. Cela se remarque
surtout lorsque l’élément à photographier est proche de l’appareil photo.
10
Chapitre 1 Comment les appareils photo numériques capturent les images
Composants et concepts de l’appareil photo
Voici les principaux composants d’un reflex numérique. (La plupart des composants
des appareils à visée télémétrique sont les mêmes que ceux du reflex numérique).
 Objectif
 Diaphragme
 Obturateur
 Capteur d’image numérique
 Carte mémoire
 Flash externe
Objectif
Un objectif est composé d’une série d’éléments sophistiqués, généralement en verre,
conçus pour réfracter et mettre au point la lumière réfléchie provenant d’une scène
vers un point déterminé, en l’occurrence le capteur d’image numérique.
Écran à cristaux liquides Viseur
Source de lumière
Lumière
Capteur d’image numérique Objectif réfléchie
À part le cadrage, la première interaction avec la lumière réfléchie provenant
de l’élément à photographier se fait par l’objectif.
Chapitre 1 Comment les appareils photo numériques capturent les images
11
Longueur focale
Une des principales caractéristiques d’un objectif, outre la qualité, est sa longueur
focale. D’un point de vue technique, la longueur focale se définit comme la distance
entre le point, sur le chemin optique, où les rayons de lumière convergent et le point
où les rayons de lumière qui traversent l’objectif sont mis au point sur le plan de
l’image (ou le capteur d’image numérique). Cette distance se mesure généralement
en millimètres. D’un point de vue pratique, vous pouvez considérer la longueur focale
comme la capacité de grossissement de l’objectif. Plus la longueur focale est grande,
plus l’objectif sera en mesure de grossir la scène. Outre le grossissement, la longueur
focale détermine aussi la perspective et la compression de la scène.
Capteur d’image numérique
Longueur
focale
Lumière
Objectif
Corps de l’appareil photo
(vu de côté)
Les facteurs de multiplication des objectifs avec les reflex numériques
La plupart des objectifs interchangeables furent créés et calibrés pour la pellicule de
35 mm des reflex argentiques traditionnels. Si vous comparez la surface d’une pellicule
de 35 mm à la surface de la plupart des capteurs d’image numériques, vous constaterez
que la surface de ces derniers est légèrement plus petite. La longueur focale d’un objectif change donc lorsque ce dernier est monté sur un reflex numérique équipé d’un capteur d’image numérique inférieur à 35 mm. Le fait que la surface de l’image soit plus
petite augmente la longueur focale de l’objectif parce qu’une plus grande partie du cercle d’image provenant de l’objectif est rognée. Par exemple, si vous montez un objectif
de 100 mm sur un reflex numérique équipé d’un capteur d’image numérique de 24 mm,
la longueur focale de l’objectif est multipliée par un facteur d’environ 1,6. Un objectif
de 100 mm avec un facteur de multiplication de 1,3 correspond donc à un objectif de
130 mm (100 mm multiplié par 1,3).
Une autre bonne raison de prendre en compte le facteur de multiplication de l’objectif
est la suivante : la prise de vue à grand angle devient nettement plus difficile lorsque
l’on utilise des appareils photo équipés d’un capteur d’image numérique de petite
taille. Par exemple, si votre capteur d’image numérique mesure 24 mm, vous devez disposer d’un objectif possédant une longueur focale inférieure à 24 mm pour pouvoir
prendre une photo à grand angle. Vérifiez les dimensions de votre capteur d’image
numérique dans les spécifications de l’appareil photo.
12
Chapitre 1 Comment les appareils photo numériques capturent les images
Types d’objectifs
Bien qu’il existe un grand nombre de types d’objectifs différents, les plus courants sont
les téléobjectifs, les objectifs grand-angles, les zooms (objectifs à focale variable) et
les objectifs à focale fixe. Tous ont la même fonction de base : ils capturent la lumière
réfléchie par l’élément à photographier et la mettent au point sur le capteur d’image.
Les façons dont ils transmettent la lumière, par contre, diffèrent.
Remarque : bien qu’il existe plusieurs sous-catégories et versions hybrides de ces types
d’objectifs, ce sont là les plus courants.
Téléobjectif
Un téléobjectif est un objectif possédant une longueur focale longue qui grossit l’élément à photographier. Les téléobjectifs sont généralement utilisés par les photographes sportifs ou du milieu naturel afin de pouvoir photographier des éléments à
grande distance. Ils sont aussi utilisés par les photographes qui veulent avoir plus de
contrôle sur la limitation de la profondeur de champ (la surface d’une image mise au
point). L’ouverture plus grande, combinée aux grandes longueurs focales des téléobjectifs, permet de limiter la profondeur de champ à une petite surface (le premier plan,
le plan intermédiaire ou l’arrière-plan de l’image). Une ouverture plus petite combinée
à de grandes longueurs focales donne l’impression que les objets du premier plan et
de l’arrière-plan sont plus proches les uns des autres.
Objectif grand-angle
Un objectif grand-angle possède une longueur focale courte, ce qui permet des prise des
vues plus larges. Les objectifs grand-angle sont généralement utilisés lorsque l’élément
à photographier se trouve au tout premier plan et que le photographe souhaite que
l’arrière-plan soit clair lui aussi. En théorie, la longueur focale d’un objectif grand-angle
est plus courte que le plan de l’image. Cependant, à l’ère de la photographie numérique,
les dimensions des capteurs d’image varient et les facteurs de multiplication de la plupart des reflex numériques augmentent la longueur focale. Vérifiez les dimensions de
votre capteur d’image numérique dans les spécifications de votre appareil photo. Si votre
capteur d’image numérique mesure 28 mm, vous devez disposer d’un objectif possédant
une longueur focale inférieure à 28 mm pour pouvoir prendre une photo à grand angle.
Chapitre 1 Comment les appareils photo numériques capturent les images
13
Zoom
Les zooms connus aussi sous le nom d’objectifs à focale variable, sont capables de modifier leur longueur focale. Un zoom s’avère souvent très pratique car la plupart peuvent
modifier leur longueur focale de grand angle à normal et de normal à zoom. Cela permet d’éviter de devoir emporter plusieurs objectifs et de changer ces derniers au cours
d’une séance de prise de vue. Toutefois, à cause du mouvement entre les différentes longueurs focales, les valeurs d’ouverture du diaphragme ne sont pas toujours très précises. Pour obtenir plus de précision en matière d’ouverture du diaphragme, de nombreux
fabricants disposent de plusieurs valeurs d’ouverture minimum pendant que l’objectif
passe d’une longueur focale courte à une longueur focale longue. Cela rend l’objectif
plus lent lorsque les longueurs focales sont longues. (Voir « La vitesse de l’objectif » à la
page 16 pour obtenir une explication concernant la vitesse de l’objectif ). En outre, un
zoom nécessite des éléments en verre supplémentaires pour pouvoir faire une mise au
point correcte aux différentes longueurs focales. Il est préférable que la lumière passe
par le moins de lentilles possible pour obtenir des photos de haute qualité.
Le zoom numérique
Le zoom numérique offert par certains modèles d’appareils photo ne fait pas réellement
de zoom avant sur l’élément à photographier. Le zoom numérique effectue un rognage
tout autour de la zone centrale du cadre capturé, ce qui a pour effet d’agrandir les pixels.
Cela donne une photo dont la qualité globale est moins bonne. Si vous ne disposez
pas d’un téléobjectif ni d’un zoom et souhaitez faire un gros plan, rapprochez-vous
physiquement de l’élément à photographier, si cela est possible.
Objectif à focale fixe
Les objectifs à focale fixe ont une longueur focale fixe que l’on ne peut pas modifier.
Les objectifs à focale fixe ont souvent des ouvertures maximum plus grandes, ce qui
les rend plus rapides. Pour en savoir plus sur la vitesse de l’objectif, consultez la section
« La vitesse de l’objectif » à la page 16. Des ouvertures plus grandes permettent des
photos plus lumineuses (au cas où les conditions n’offriraient pas cette lumière) et
offrent plus de contrôle sur la profondeur de champ. Les objectifs à focale fixe sont surtout utilisées par les photographes portraitistes. Pour en savoir plus sur la profondeur
de champ, consultez la section « Profondeur de champ » à la page 17.
14
Chapitre 1 Comment les appareils photo numériques capturent les images
Diaphragme
Le diaphragme est l’ouverture dans l’objectif (créé par un iris ou diaphragme ajustable) qui
permet le passage de la lumière. L’exposition de la photo est déterminée par la combinaison de la vitesse d’obturation et de l’ouverture du diaphragme. Plus l’ouverture est grande,
plus la lumière est autorisée à passer au travers de l’objectif. L’ouverture se mesure en
valeurs d’ouverture du diaphragme, chaque valeur représentant un facteur sur deux de
la quantité de lumière autorisée. La valeur d’ouverture du diaphragme, combinée à la longueur focale de l’objectif, détermine la profondeur de champ d’une image. Pour en savoir
plus sur la profondeur de champ, consultez la section « Profondeur de champ » à la
page 17.
Chapitre 1 Comment les appareils photo numériques capturent les images
15
Valeur d’ouverture de diaphragme
Le photographe règle l’ouverture en définissant la valeur d’ouverture du diaphragme
(en anglais, « f-stop » ou « f-stop number »). La valeur d’ouverture du diaphragme est
la proportion entre la longueur focale de l’objectif et le diamètre de l’ouverture du
diaphragme. Par exemple, un objectif de 50 mm dont l’ouverture est d’un diamètre
de 12,5 mm donne une valeur d’ouverture de diaphragme de f4 (50 ÷ 12,5 = 4). Par
conséquent, plus la valeur d’ouverture du diaphragme est grande, plus le diamètre
de l’ouverture du diaphragme est petit. La vitesse de l’objectif est déterminée par
sa plus grande valeur d’ouverture de diaphragme (le nombre le plus petit). Par conséquent, plus l’ouverture est grande, plus l’objectif est rapide.
f2
f2.8
f4
f5.6
f8
f11
f16
f22
La vitesse de l’objectif
La vitesse d’un objectif est déterminée par la quantité maximum de lumière que
l’objectif est capable de transmettre, c’est-à-dire par sa plus grande valeur d’ouverture
de diaphragme. Lorsqu’un objectif est capable de transmettre plus de lumière que
d’autres ayant la même longueur focale, on dit que cet objectif est rapide. Les objectifs
rapides permettent aux photographes de prendre des clichés à des vitesses d’obturation plus élevées dans des conditions peu lumineuses. Par exemple, les objectifs dont
la valeur d’ouverture de diaphragme maximale est comprise entre 1,0 et 2,8 sont
considérés comme rapides.
16
Chapitre 1 Comment les appareils photo numériques capturent les images
Profondeur de champ
La profondeur de champ est la zone de l’image qui est mise au point depuis le premier
plan jusqu’à l’arrière-plan et est déterminée par une combinaison de l’ouverture du
diaphragme et de la longueur focale de l’objectif. Plus l’ouverture est petite, plus la profondeur de champ est grande. Contrôler la profondeur de champ est une des façons
les plus simples pour un photographe de mettre au point la photo. En limitant la profondeur de champ d’une photo, le photographe peut attirer l’attention du spectateur
sur l’élément présent dans l’objectif. Souvent, limiter la profondeur de champ d’une
photo peut servir à éliminer un éventuel flou dans l’arrière-plan. Par contre, lorsque
l’on photographie un paysage, la photo doit avoir une grande profondeur de champ.
Limiter la profondeur de champ au premier plan n’a pas de sens.
Les téléobjectifs (avec de grandes longueurs focales) ont tendance à avoir une mise
au point peu profonde lorsque le diaphragme est ouvert tout au long du processus,
ce qui limite la profondeur de champ de la photo. Les objectifs grand-angle (avec des
longueurs focales courtes) ont, quant à eux, tendance à créer des photos ayant une
grande profondeur de champ, quelle que soit l’ouverture.
Petite profondeur de champ
Seul le premier plan est mis au point.
Grande profondeur de champ
La photo est mise au point depuis
le premier plan jusqu’à l’arrière-plan.
Chapitre 1 Comment les appareils photo numériques capturent les images
17
Obturateur
L’obturateur est un mécanisme complexe qui contrôle de façon précise le temps que
la lumière qui passe par l’objectif reste en contact avec le capteur d’image numérique.
L’obturateur de l’appareil photo est activé par le bouton d’ouverture de l’obturateur.
Avant l’ère numérique, l’obturateur restait fermé pour empêcher que la pellicule ne soit
exposée à la lumière. Avec certains types de capteurs d’image numériques, l’obturateur
mécanique n’est plus nécessaire. Alors que les obturateurs mécaniques laissent passer
une certaine quantité de lumière pour provoquer une réaction chimique sur la pellicule,
les capteurs d’image numériques peuvent être simplement activés ou désactivés.
Vitesse d’obturation
La vitesse d’obturation désigne la durée d’ouverture de l’obturateur ou de l’activation du
capteur d’image numérique. L’exposition de la photo est déterminée par la combinaison
de la vitesse d’obturation et de l’ouverture du diaphragme. Les vitesses d’obturation sont
affichées sous la forme de fractions de seconde, comme, par exemple, 1/8 ou 1/250.
Les incréments de la vitesse d’obturation sont similaires aux valeurs d’ouverture du
diaphragme, car chaque incrément est toujours la moitié ou le double de l’incrément
précédent. Par exemple, 1/60 de seconde est la moitié du temps d’exposition de 1/30
de seconde, mais environ le double de 1/125 de seconde.
Les photographes utilisent souvent la vitesse d’obturation pour donner du mouvement
ou capter un mouvement. Un objet en mouvement rapide, comme par exemple une voiture, a tendance à devenir flou lorsqu’on le photographie avec une vitesse d’obturation
faible, telle que 1/8. À l’inverse, une vitesse d’obturation élevée, telle que 1/1000, permet
de « figer » les hélices d’un hélicoptère en vol et de capter son mouvement.
Utilisation de la loi de réciprocité pour ajuster une image
Vous pouvez régler l’ouverture du diaphragme et la vitesse d’obturation pour créer
des photos différentes mais exposées correctement. La relation entre l’ouverture et
la vitesse d’obturation est appelée réciprocité. La réciprocité permet au photographe
de contrôler la profondeur de champ de l’image, c’est-à-dire la zone de l’image qui
reste dans l’objectif. C’est la façon la plus simple de déterminer la partie de l’image
que vous souhaitez mettre en avant.
Par exemple, augmenter l’ouverture de l’objectif d’un cran et diminuer la vitesse d’obturation d’un cran donne la même exposition. De la même façon, réduire l’ouverture d’un
cran et augmenter la vitesse d’obturation d’un cran donne la même exposition. C’est la
raison pour laquelle f4 à 1/90 de seconde est égal à f5.6 à 1/45 de seconde. L’ouverture
et la vitesse d’obturation d’un appareil photo se combinent en effet pour donner une
exposition correcte à une photo.
18
Chapitre 1 Comment les appareils photo numériques capturent les images
Capteur d’image numérique
Lorsque la lumière réfléchie par l’élément à photographier passe au travers de l’objectif
et du diaphragme, l’image est capturée par le capteur d’image numérique. Le capteur
d’image numérique est une puce électronique qui se trouve dans l’appareil photo et qui
est composée de millions d’éléments capables de capturer la lumière. Ces éléments sensibles à la lumière transforment cette dernière en valeurs de tension à partir de l’intensité de
la lumière. Ces valeurs de tension sont ensuite converties en données numériques par un
convertisseur analogique-numérique (CAN). On appelle ce processus la conversion analogique-numérique. Les nombres qui correspondent aux valeurs de tension des différents éléments se combinent pour former les valeurs des diverses tonalités et couleurs de l’image.
Sur un capteur d’image numérique, chaque élément sensible à la lumière est pourvu
d’un filtre rouge, vert ou bleu correspondant à un canal de couleur dans un pixel de
l’image qui est capturée. Il y a environ trois fois plus de filtres verts que de filtres rouges
et bleus pour compenser la façon dont l’œil perçoit les couleurs. Cet arrangement de
couleurs est aussi connu sous le nom de matrice de filtre de Bayer. (Pour en savoir plus sur
la façon dont l’œil perçoit les couleurs, consultez la section « Comment l’œil perçoit la
lumière et la couleur » à la page 31). Un processus appelé interpolation des couleurs est
utilisé pour déterminer les valeurs de couleur supplémentaires de chaque élément.
Matrice de filtre
de Bayer
Types de capteurs d’image numériques les plus courants
On utilise généralement deux types de capteurs d’image numériques : le dispositif
à couplage de charges (ou DCC) et le semi-conducteur à oxyde de métal complémentaire (ou CMOS).
Chapitre 1 Comment les appareils photo numériques capturent les images
19
DCC
Les capteurs DCC furent développés à l’origine pour les caméras vidéo. Les capteurs DCC
enregistrent l’image pixel par pixel et ligne par ligne. Les informations de tension de
tous les éléments d’une ligne sont transmises avant de descendre à la ligne suivante.
Une seule ligne est active à la fois. Le DCC ne convertit pas lui-même les informations de
tension en données numériques. Des circuits supplémentaires sont ajoutés à l’appareil
photo pour numériser les informations de tension avant de transférer les données au
dispositif de stockage.
Matrice de filtre de Bayer RVB sur un capteur DCC
Les valeurs de tension sont enregistrées ligne par ligne.
Chaque élément enregistre une seule couleur.
CMOS
Les capteurs CMOS sont capables d’enregistrer l’image entière fournie par les éléments
sensibles à la lumière en parallèle (tous à la fois, en principe), ce qui donne un débit de
données plus élevé pour le transfert vers le dispositif de stockage. Des circuits supplémentaires sont ajoutés à chaque élément pour convertir les informations de tension
en données numériques. Une lentille colorée minuscule est fixée sur chaque élément
pour améliorer sa capacité à interpréter la couleur de la lumière. De gros progrès ont
été accomplis ces dernières années en matière de sensibilité et de vitesse des capteurs
CMOS, faisant d’eux le type de capteur d’image numérique le plus couramment utilisé
pour les reflex numériques professionnels.
Matrice de filtre de Bayer RVB sur un capteur CMOS
Les valeurs de tension de chaque élément
sont créées de manière simultanée.
Mégapixels
La résolution d’un appareil photo numérique se mesure en mégapixels. Cette mesure
indique le nombre de millions de pixels que les éléments sensibles à la lumière peuvent
capturer sur le capteur d’image numérique. Un appareil photo à 15 mégapixels est donc
capable de capturer 15 millions de pixels.
20
Chapitre 1 Comment les appareils photo numériques capturent les images
ISO
Autrefois, l’ISO (International Standards Organization) définit une norme pour mesurer
la sensibilité relative des pellicules. Plus le classement ISO est élevé, plus une pellicule
est sensible à la lumière. Les pellicules dont le classement ISO est élevé nécessitent en
effet moins de lumière pour enregistrer une image. Le classement ISO a été redéfini
pour les appareils photo numériques de façon à indiquer la sensibilité du capteur
à la lumière. La plupart des reflex numériques disposent de réglages ISO allant de
100 à 3200 ISO.
Malheureusement, lorsque les réglages ISO sont élevés (400 ISO et plus), certains appareils photo ont des difficultés à maintenir une exposition constante pour tous les pixels
de l’image. Dans ces cas-là. pour augmenter la sensibilité du capteur d’image numérique, l’appareil photo amplifie la tension reçue de chaque élément du capteur d’image
avant de convertir le signal en valeur numérique. Si les signaux de tension provenant
des différents éléments sont amplifiés, les anomalies dans les couleurs foncées unies
le sont aussi. Cela provoque des pixels irréguliers avec des valeurs de couleur claires
incorrectes, connus aussi sous le nom de bruit numérique. Pour en savoir plus sur le
bruit numérique, consultez la section « Réduction du bruit numérique » à la page 27.
Carte mémoire
Une fois que le capteur d’image numérique a capturé l’image, l’appareil photo emploie
une série de processus pour optimiser la photo. Un grand nombre de ces processus
sont basés sur les réglages d’appareil photo définis par le photographe avant la prise
de vue, comme par exemple le réglage ISO. Après avoir traité l’image, l’appareil photo
stocke les informations numériques dans un fichier. Le type de fichier numérique créé
dépend du fabricant de l’appareil photo. Toutefois, les fichiers RAW contiennent les
données de l’image numérique avant sa conversion en un type de fichier normalisé,
comme par exemple JPEG ou TIFF. Tous les fichiers RAW ne sont pas semblables, mais
les données d’image produites par le capteur d’image numérique et le processeur de
votre appareil photo sont stockées bit après bit dans ce fichier. Pour en savoir plus sur
ces types de fichier, consultez la section « Les formats RAW, JPEG et TIFF » à la page 22.
Une fois que le fichier est prêt pour le stockage, l’appareil photo transfère le fichier
de son processeur vers la carte mémoire. Il existe plusieurs types de cartes mémoire,
mais les processus utilisés pour la réception des informations sont identiques.
Chapitre 1 Comment les appareils photo numériques capturent les images
21
Flash externe
Dans certains cas, la lumière supplémentaire fournie par le flash externe est nécessaire.
De nombreux modèles de reflex numériques semi-professionnels sont équipés d’un flash
intégré ou à fixer sur l’appareil photo, mais la proximité de l’objectif et le manque de contrôle de l’exposition du flash rendent leur utilisation difficile pour un travail professionnel.
Les flashes externes offrent un contrôle plus professionnel sur l’exposition du flash. Cela
inclut les flash forcés à réglage précis (flash à basse intensité qui illumine l’élément sur
un arrière-plan clair afin qu’il n’apparaisse pas à contre-jour) et permet d’éviter la surexposition des éléments en intérieur.
Griffe porte-flash
Terminal PC
Les flashes externes ou à fixer sur l’appareil photo sont mis en correspondance avec
l’ouverture de l’obturateur via la griffe porte-flash ou le terminal PC de l’appareil.
Les formats RAW, JPEG et TIFF
Il est important de comprendre les différences entre les différents types de fichiers
image. Les types de fichiers RAW, JPEG et TIFF sont décrits ci-après.
RAW
Le fichier RAW d’un appareil photo est une image numérique bit par bit non interprétée, enregistrée par l’appareil photo lors de la capture de l’image. En plus des pixels qui
composent l’image, le fichier RAW contient aussi des données sur la façon dont la photo
a été prise, comme par exemple la date et l’heure de la prise de vue, les réglages relatifs
à l’exposition, le type d’appareil photo et le type d’objectif. Ces informations sont aussi
appelées métadonnées. Le nom RAW (« brut » en anglais) fait référence à l’état du fichier
image avant sa conversion dans un format courant, comme le format JPEG ou TIFF.
Comme, dans le passé, la plupart des applications photo n’étaient pas en mesure de traiter les fichiers RAW, ces derniers devaient être convertis pour pouvoir être utilisés dans
un logiciel de traitement d’images.
22
Chapitre 1 Comment les appareils photo numériques capturent les images
Pourquoi prendre des photos au format RAW ?
Il y a de nombreuses bonnes raisons de capturer les images sous la forme de fichiers
RAW plutôt que sous la forme de fichiers JPEG. Mais les fichiers RAW nécessitent un
traitement supplémentaire pour obtenir la balance des couleurs souhaitée, alors que la
balance des fichiers JPEG est réalisée par l’appareil photo. Les fichiers JPEG sont aussi
moins lourds que les fichiers RAW ; ils occupent donc moins d’espace de stockage.
Les avantages de la prise de photos au format RAW sont les suivants :
 La profondeur de bits supérieure offre une marge plus importante pour la correction
des couleurs. Le format JPEG est limité à 8 bits par canal de couleur. Les images au
format RAW disposent de 16 bits par canal, avec 12 à 14 bits par canal d’informations
de couleur. Bien que cela puisse paraître compliqué, cela signifie que vous pouvez
faire beaucoup plus de correction de couleurs sans dégrader l’image et sans introduire de bruit dans les couleurs. (Pour en savoir plus sur la profondeur de bits, consultez la section « À propos de la profondeur de bits » à la page 42).
 Une fois que le fichier RAW est décodé, vous travaillez sur les données les plus
précises et les plus élémentaires de l’image.
 Vous contrôlez la balance des blancs, l’interpolation des couleurs et à la correction
gamma de l’image au cours de la postproduction plutôt que lors de la prise de vue.
 Le fichier image n’est pas compressé, comme le sont les fichiers JPEG, ce qui signifie
qu’il n’y a aucune perte de données.
 La plupart des appareils photo capturent des couleurs qui se situent en dehors de la
gamme des couleurs des fichiers JPEG (tant les formats Adobe RGB 1998 que sRGB),
ce qui signifie qu’il y a un certain écrêtage des couleurs lorsque vous enregistrez des
photos sous la forme de fichiers JPEG. Les fichiers RAW préservent la gamme des
couleurs d’origine de l’appareil photo, ce qui permet à Aperture de procéder à des
ajustements qui tirent profit de l’ensemble de la gamme des couleurs capturées.
 Les fichiers RAW vous permettent de contrôler la réduction du bruit (luminance
et séparation des couleurs) et d’augmenter la netteté de l’image après la capture.
Dans les fichiers au format JPEG, la réduction du bruit et l’augmentation de la netteté sont appliquées en fonction des réglages de l’appareil photo en permanence.
Chapitre 1 Comment les appareils photo numériques capturent les images
23
JPEG
Le format JPEG (de l’anglais « Joint Photographic Experts Group ») est un format de
fichier image courant qui permet de créer des fichiers image très compressés. Le niveau
de compression utilisé peut varier. Moins de compression donne des images de
meilleure qualité. Lorsque vous prenez une photo au format JPEG, votre appareil photo
convertit le fichier image RAW en un fichier JPEG à 8 bits (avec 8 bits par canal de couleur) avant de l’enregistrer sur la carte mémoire. Pour ce faire, l’appareil photo doit compresser l’image ; cela provoque une perte de données durant l’opération. Les images
JPEG sont généralement utilisées pour un affichage à l’écran.
TIFF
Le format TIFF (de l’anglais « Tag Image File Format ») est un format de fichier image
bitmap très utilisé capable de stocker 8 ou 16 bits par canal de couleur. Tout comme les
fichiers JPEG, les fichiers TIFF sont convertis à partir de fichiers RAW. Si votre appareil
photo ne vous permet pas de prendre des photos au format TIFF, vous pouvez les prendre au format RAW, puis les convertir au format TIFF à l’aide d’un logiciel. Les fichiers
TIFF peuvent avoir une plus grande profondeur de bits que les fichiers JPEG, ce qui leur
permet de conserver plus d’informations sur les couleurs. De plus, les fichiers TIFF peuvent utiliser la compression sans perte : dans ce cas, bien que le fichier soit un peu plus
petit, aucune information n’est perdue. Le résultat final est une image de meilleure
qualité. C’est la raison pour laquelle l’impression se fait souvent à partir de fichiers TIFF.
Astuces en matière de prise de vue
Voici quelques astuces pour vous aider à solutionner des problèmes courants
en photographie.
Réduction du tremblement de l’appareil photo
Le tremblement de l’appareil photo est provoqué par une combinaison des mouvements de la main du photographe (ou son incapacité à garder l’appareil photo immobile), une vitesse d’obturation basse et une longueur focale élevée. Le tremblement de
l’appareil photo donne des photos floues. La longueur focale de l’objectif, combinée à
une vitesse d’obturation basse, crée une situation dans laquelle la vitesse d’obturation
est trop basse pour figer l’image avant que l’appareil photo ne bouge.
24
Chapitre 1 Comment les appareils photo numériques capturent les images
Vous pouvez supprimer le tremblement de l’appareil photo en utilisant un trépied ou
en augmentant la vitesse d’obturation à une valeur supérieure à la longueur focale. Par
exemple, si vous prenez des photos à une longueur focale équivalente à 100 mm, vous
devriez régler la vitesse d’obturation sur 1/100 de seconde ou plus rapide. Le capteur
d’image numérique capturera l’image avant que le mouvement de l’objectif n’ait le
temps d’enregistrer des informations de lumière supplémentaires sur le capteur.
Remarque : certains objectifs disposent de fonctionnalités de stabilisation d’image
qui permettent au photographe de prendre des vues à une vitesse d’obturation dont
la valeur est inférieure à la longueur focale de l’objectif.
Suppression de l’effet yeux rouges dans vos photos
L’effet yeux rouges est ce phénomène qui donne aux gens des yeux rouges ardents
dans les photos. Il est provoqué par la proximité du flash (en particulier du flash intégré) et de l’objectif de l’appareil photo, ce qui fait réfléchir la lumière provenant de
l’élément à photographier directement vers l’appareil photo. Lors du déclenchement
du flash, la lumière se réfléchit sur le sang des capillaires situés au fond de l’œil de
la personne et est renvoyée vers l’objectif de l’appareil photo. Les personnes qui ont
des yeux bleus sont particulièrement sensibles à ce phénomène car elles disposent
de moins de pigments pour absorber la lumière.
Chapitre 1 Comment les appareils photo numériques capturent les images
25
Il y a plusieurs façons de réduire, voire d’éliminer, les yeux rouges dans vos photos.
Certains appareils photo disposent d’une fonctionnalité de réduction des yeux rouges,
qui émet un petit flash avant le flash proprement dit, forçant ainsi les iris des personnes à
photographier à se fermer avant que vous ne preniez la photo. Le principal inconvénient
de cette méthode est qu’elle oblige souvent les personnes à fermer involontairement
les yeux juste avant que la photo ne soit prise ; de plus, elle n’élimine pas toujours entièrement l’effet yeux rouges.
Une méthode plus efficace consiste à utiliser un flash externe monté sur la griffe porteflash de l’appareil photo ou, mieux encore, sur un bras d’extension. Un flash externe
modifie radicalement l’angle du flash, ce qui empêche l’objectif de capturer le reflet
provenant des capillaires situés au fond des yeux.
Bien que vous puissiez aussi solutionner le problème des yeux rouges à l’aide d’Aperture,
sachez qu’il n’est pas possible de reproduire avec précision la couleur d’origine des yeux
de la personne. Empêcher le phénomène de se produire est donc la meilleure solution.
26
Flash externe
La lumière pénètre dans l’œil selon des
angles différents et est diffusée au moment
d’en ressortir.
Flash intégré
La lumière pénètre dans l’œil et est
directement renvoyée vers l’appareil
photo, provoquant l’effet yeux rouges.
Chapitre 1 Comment les appareils photo numériques capturent les images
Réduction du bruit numérique
Le bruit numérique est cet effet constitué de petits points qui se produit dans les photos à longue exposition ou dans les photos prises avec un réglage ISO élevé dans des
conditions peu lumineuses. Cet effet est plus évident dans les photos prises dans des
conditions peu lumineuses. De nombreuses personnes pensent que le bruit numérique
est l’équivalent du grain de la pellicule argentique. Bien que les causes soient identiques,
les effets sont différents. Certains photographes utilisant des pellicules argentiques prennent intentionnellement des photos avec un grain accentué à des fins artistiques. Le bruit
numérique, par contre, porte atteinte à la photo à cause de la présence de pixels clairs
irréguliers dans des couleurs unies et ne possède pas les qualités esthétiques du grain
de pellicule accentué.
100 ISO
200 ISO
400 ISO
800 ISO
1600 ISO
3200 ISO
Vous pouvez réduire le bruit numérique en prenant vos photos à des réglages ISO
compris entre 100 et 400. Le réglage de 400 ISO donne plus de latitude d’exposition,
mais même ce réglage peut provoquer un peu de bruit numérique. Si l’élément à
photographier n’est pas en mouvement et que vous ne pouvez pas utiliser de flash,
l’utilisation d’un trépied vous permet de prendre des photos avec des réglages ISO bas.
De nombreux modèles de reflex numériques disposent d’une fonctionnalité de réduction du bruit. Si vous l’activez, elle sera utilisée automatiquement lorsque vous prendrez des photos avec de longues expositions. Les couleurs de l’appareil photo sont
corrigées au niveau du pixel, l’image étant traitée dès la prise de vue. Le principal
inconvénient de la réduction du bruit numérique sur l’appareil photo est l’important
temps mort requis pour le traitement de l’image entre deux prises de vue. Une façon
d’éviter ce temps mort consiste à désactiver la fonctionnalité de réduction du bruit
désactivée sur l’appareil photo et d’utiliser les contrôles d’ajustement Réduction de
bruit d’Aperture après y avoir importé les photos.
Chapitre 1 Comment les appareils photo numériques capturent les images
27
2
Comment sont affichées
les images numériques
2
Avoir une idée de la manière dont la lumière est capturée,
stockée, affichée à l’écran et imprimée peut vous aider à
créer la photo que vous souhaitez.
Il n’est pas nécessaire d’avoir des notions de physique concernant la lumière et la couleur pour pouvoir juger du réalisme des couleurs d’une photo. Comment savez-vous
qu’un coucher de soleil est orange, que le ciel est bleu et que l’herbe est verte ? Et quel
est exactement l’orange du coucher de soleil ? Quelle sorte d’orange est-ce ? Il est relativement facile de décrire verbalement votre perception des couleurs, mais comment
choisissez-vous la balance des blancs qui rend le mieux la couleur orange ? Ce chapitre
explique comment reproduire fidèlement la couleur que vous capturez à l’aide de votre
appareil photo à l’écran et dans vos impressions.
Ce chapitre couvre les sujets suivants :
 La perception subjective de la couleur par l’œil humain (p. 29)
 Comment l’œil perçoit la lumière et la couleur (p. 31)
 Sources de lumière (p. 32)
 L’affichage d’une photo numérique (p. 35)
La perception subjective de la couleur par l’œil humain
Parmi les éléments qui font une bonne photo, il y a la composition, la couleur et la
luminosité. En tant que photographe, votre tâche consiste à capturer les couleurs que
vous voyez de la façon la plus fidèle possible. Que vous souhaitiez rendre la couleur
exactement comme vous la voyez ou améliorer la couleur en ajustant sa température,
vous devez comprendre vos choix et composer la photo en conséquence.
Malheureusement, l’œil et le cerveau humain ne peuvent pas voir les couleurs de
manière objective. À moins de comparer côte à côte votre photo à l’écran, le tirage
photographique et l’élément photographié proprement dit, il sera difficile de déterminer la façon dont les couleurs sont altérées d’un support à l’autre. Et même en comparant les différents supports côte à côte, il sera pratiquement impossible de mesurer les
différences de manière objective à l’aide de vos yeux uniquement.
29
La nature subjective de la perception visuelle ne doit pas nécessairement être considérée
comme un handicap. Cela serait même plutôt une bonne chose. Le caractère objectif
de la technologie donne bien souvent lieu à des remises en question en photographie.
Le problème de la balance des blancs en est un bon exemple. Aussi bien les pellicules
que les capteurs d’image numériques sont conçus pour interpréter le blanc dans des
conditions bien déterminées. La lumière extérieure (celle du jour) contient bien plus de
lumière bleue que la lumière produite par les ampoules et les bougies à l’intérieur. Dans
ces différentes conditions d’éclairage, les objets blancs paraissent objectivement plus
bleus (lumière du jour), plus rouges (lampes à incandescence) ou plus verts (lampes à
fluorescence), mais le cerveau utilise une série d’indices psychologiques pour déduire
que les objets blancs sont blancs, même s’ils paraissent être d’une autre couleur.
Une voiture blanche sous un coucher de soleil paraît orange, mais si quelqu’un vous
demande la couleur de la voiture, vous répondrez sans hésiter qu’elle est blanche.
C’est parce que vous savez que la voiture est blanche même si elle semble ne pas
l’être à ce moment-là. Le matin, même si la voiture a une teinte bleutée, vous répondrez également qu’elle est blanche. Les capteurs d’image numériques et les pellicules,
par contre, n’enregistrent que ce qu’ils reçoivent objectivement ; ils ne l’interprètent
pas. La fonctionnalité de balance des blancs automatique qui équipe de nombreux
appareils photo numériques mesure la scène dans le viseur et commande à l’appareil
photo d’interpréter le point le plus clair comme étant du blanc. Il est important de
le savoir lorsque vous passez d’un éclairage à un autre.
La lumière et la couleur peuvent être mesurées et caractérisées de façon objective.
L’analyse scientifique de la lumière et de la couleur est nécessaire pour fabriquer
des outils photographiques fiables et cohérents tels que des pellicules, des capteurs
d’image numériques, des écrans et des imprimantes. L’objectif n’est pas nécessairement de faire en sorte que tous ces appareils capturent ou affichent les couleurs de
la même façon (bien que cela rendrait les choses nettement plus simples), mais de
développer une terminologie et des processus permettant de mesurer objectivement
en quoi ces appareils diffèrent et d’ajuster la sortie en conséquence, afin que les résultats correspondent à la perception visuelle.
30
Chapitre 2 Comment sont affichées les images numériques
Comment l’œil perçoit la lumière et la couleur
Les capteurs d’image numériques et l’œil humain perçoivent la couleur de façon similaire. Une des choses remarquables concernant la vision de l’homme est son incroyable
flexibilité. Un œil « sain » peut voir dans la lumière du plus fort des soleils comme dans
l’obscurité presque totale. Si vous avez un peu d’expérience en photographie, vous
savez que c’est là une flexibilité remarquable. Les pellicules qui fonctionnent en extérieur sont pratiquement inutiles en intérieur et inversement. La flexibilité de la vision
humaine vient de trois parties différentes de l’œil :
 La pupille ou l’iris : la pupille (que l’on appelle aussi l’iris) se dilate et se rétrécit en
fonction de la quantité de lumière que l’œil reçoit.
 Les bâtonnets rétiniens : un des deux types de cellules sensibles à la lumière. Les
bâtonnets rétiniens perçoivent les niveaux de luminosité (mais pas la couleur) et
fonctionnent le mieux sous une lumière faible.
 Les cônes rétiniens : un des deux types de cellules sensibles à la lumière. Les cônes
rétiniens peuvent percevoir la couleur sous une lumière forte.
Tout comme les capteurs d’image numériques disposent d’éléments sensibles à la lumière
capables de lire la lumière rouge, verte et bleue, l’œil dispose de trois types de cônes
rétiniens, chacun sensible à une partie différente du spectre électromagnétique visible :
 Les cônes L : perçoivent les couleurs de teintes rouges possédant des longueurs
d’onde, dans le spectre visible, comprises environ entre 600 et 700 nanomètres (nm).
 Les cônes M : perçoivent les couleurs de teintes vertes possédant des longueurs
d’onde, dans le spectre visible, comprises environ entre 500 et 600 nm.
 Les cônes S : perçoivent les couleurs de teintes bleues possédant des longueurs
d’onde, dans le spectre visible, comprises environ entre 400 et 500 nm.
L’œil humain possède environ deux fois plus de cônes rétiniens sensibles au vert que
de cônes rétiniens sensibles au rouge et au bleu. Cette arrangement des couleurs est
semblable à celui des éléments de couleur d’un capteur d’image numérique. (Pour en
savoir plus sur la façon dont les capteurs d’image numériques capturent les images,
consultez la section « Capteur d’image numérique » à la page 19).
La couleur que l’œil voit dans une scène dépend des cellules qui sont stimulées. La
lumière bleue, par exemple, stimule les cônes sensibles au bleu, ce que le cerveau interprète comme étant du bleu. Le cerveau interprète les combinaisons de réponses provenant de plusieurs cônes à la fois comme des couleurs secondaires. Par exemple, la lumière
rouge et la lumière bleue stimulent en même temps les cônes sensibles au rouge et ceux
sensibles au bleu, et le cerveau interprète cette combinaison comme étant du magenta
(rouge + bleu). Si les trois types de cônes rétiniens sont stimulés par la même quantité
de lumière, l’œil voit du blanc ou une nuance neutre de gris.
Chapitre 2 Comment sont affichées les images numériques
31
Les cônes sont plus étalés dans l’oeil que les bâtonnets. De plus, ils sont nettement moins
sensibles à la lumière de sorte qu’ils ne sont activés que lorsque la luminosité d’une scène
ou d’un objet franchit un certain seuil. C’est pourquoi les scènes à faible luminosité ont
tendance à être monochromatiques (comme le noir ou le blanc), alors que les scènes à
forte luminosité sont détectées par les cônes et donc perçues en couleur.
Sources de lumière
Avant l’invention de l’éclairage électrique, l’énergie électromagnétique ne provenait que
de quelques sources. Le soleil reste la principale source de lumière. Le feu et les bougies
ont fourni une lumière aux heures du soir pendant des milliers d’années, même si celle-ci
est nettement plus faible que celle des lampes électriques. Parmi les nouvelles sources
de lumière, il y a les lampes à lumière incandescente, les tubes à lumière fluorescente, les
tubes cathodiques (les écrans CRT), les écrans à cristaux liquides, les diodes électroluminescentes (voyants DEL) et quelques matériaux phosphorescents. Ces sources de lumière
influencent directement les photos que vous prenez en tant que photographe.
La température de couleur de la lumière
Le terme température de couleur est utilisé pour décrire la couleur de la lumière. Toute
source de lumière a une température de couleur. La température de couleur fait toutefois
référence à la valeur de couleur de la lumière plutôt qu’à sa valeur calorifique. La température de couleur de la lumière se mesure en unités appelées kelvins (K). Cette échelle des
températures mesure l’intensité relative de la lumière allant du rouge au bleu. La lumière
chaude, celle qui a tendance à jeter une teinte rouge-orange sur la photo, possède une
température moins élevée. La lumière neutre ou équilibrée se situe dans la moyenne et
n’a pas d’incidence sur les valeurs de couleur de la photo à cause de ses qualités de blanc.
La lumière froide, celle qui paraît bleue, possède une température plus élevée.
32
Source de lumière
Température de couleur approximative
Bougie
1930 K
Lumière du soleil à l’aube
2000 K
Lampe à incandescence
(d’intérieur)
2400 K
Lampe fluorescente d’intérieur
traditionnelle
3000 K
Lampe photographique
3200 K
Lampe « photoflood »
3400 K
Lampe flash transparente
3800 K
Lumière du soleil à midi
5400–5500 K
Lampe flash bleue
6000 K
Lampe flash électronique
6000 K
Lumière du jour (en moyenne)
6500 K
Ciel bleu
12000–18000 K
Chapitre 2 Comment sont affichées les images numériques
Avec l’invention de la photo couleur, une série de nouveaux problèmes sont apparus. En
plus de devoir exposer correctement la photo, les photographes devaient dorénavant
aussi prendre en compte les diverses teintes de couleur que les différentes sources de
lumière jetaient sur leur émulsion. Les fabricants de pellicules améliorèrent la situation
en développant des émulsions différentes pour les plages des températures de couleur
de la lumière du jour et des lampes à incandescence. Les fabricants d’appareils photo
s’en mêlèrent aussi en développant des filtres de couleur à fixer sur l’objectif de l’appareil photo pour aider les photographes à prendre des photos dans une plage de températures différente de celle de la pellicule. Ces diverses solutions n’éliminèrent toutefois
pas entièrement le problème parce que les photos prises dans des conditions d’éclairage imprévues et difficiles restaient irréparables au cours de la phase d’impression.
Comment la balance des blancs détermine la température de couleur
Lorsque vous prenez une photo à l’aide d’une appareil photo numérique, la température de couleur de la scène n’est prise en compte qu’une fois que l’image est traitée par
le processeur de l’appareil photo. L’appareil photo se réfère à son réglage de la balance
des blancs lorsqu’il traite l’image. Lorsque la balance des blancs de l’appareil photo est
réglée sur automatique, l’appareil photo assume que la valeur la plus claire est du blanc
et ajuste toutes les autres couleurs de la photo en conséquence. Si la valeur la plus
claire est réellement du blanc, les couleurs de la photo sont rendues correctement. Par
contre, si la couleur la plus claire est du jaune, l’appareil photo assume toujours que
cette valeur est du blanc et déséquilibre toutes les autres couleurs.
Il est toutefois possible de régler la température de couleur d’une image numérique. La
balance des blancs est un processus mathématique qui calcule la température de couleur
d’une image et applique les effets aux valeurs de couleur de l’image une fois que le fichier
RAW est stocké. Les données relatives à la température de couleur sont stockées sous
forme de métadonnées. Les données numériques qui composent le fichier RAW original
ne sont pas modifiées. De cette façon, quel que soit le réglage de balance des blancs ou
de température de couleur qui a été appliqué lors de la prise de vue, la température de
couleur de l’image peut toujours être corrigée après coup. Les fichiers RAW des appareils
photo numériques solutionnent le problème de la flexibilité de la température de couleur,
alors que les pellicules n’ont jamais réussi à le faire.
Chapitre 2 Comment sont affichées les images numériques
33
Mesure de l’intensité de la lumière
Pour pouvoir prendre une photo avec une exposition correcte, vous devez connaître
la valeur exacte de l’intensité de la lumière. Les photographes utilisent des posemètres
pour mesurer l’intensité de la lumière réfléchie dans une scène. Les appareils photo
numériques disposent de posemètres intégrés très sophistiqués et extrêmement précis. Malheureusement, cette précision est subjective. L’ouverture du diaphragme et
les vitesses d’obturation recommandées sont déterminées par la façon dont la lumière
éclaire la scène et le réglage du posemètre. Le posemètre de l’appareil photo peut
« conseiller » au photographe une combinaison entre ouverture et vitesse d’obturation
offrant une exposition correcte. Mais il ne vous donnera probablement pas l’exposition
parfaite, parce qu’il ne sait pas ce que vous êtes en train de photographier. Les posemètres ne peuvent en effet pas évaluer les couleurs ni le contraste. Il ne voient que
la luminance, c’est-à-dire la luminosité de la lumière réfléchie dans une scène.
Les appareils photo équipés de posemètres sophistiqués peuvent être réglés pour
mesurer ou tester des zones déterminées de la scène. La plupart des reflex numériques
permettent de choisir la zone du viseur à mesurer. Voici les principaux réglages de
mesure de la luminosité :
 Mesure évaluative : la mesure évaluative divise le cadre en plusieurs petites zones,
prend une mesure par zone, puis calcule la moyenne de toutes les zones pour
recommander la meilleure valeur d’exposition pour l’ensemble de la photo.
 Mesure sélective : la mesure sélective mesure la lumière dans une petite zone cible
(située généralement au centre du cadre). La mesure sélective est particulièrement
utile lorsque l’élément à photographier se trouve sur un arrière-plan relativement
clair ou sombre. La mesure sélective vous permet d’exposer correctement l’élément à
photographier. L’inconvénient est qu’il est possible que l’arrière-plan soit fortement
sous-exposé ou surexposé. C’est pourquoi il est recommandé de prendre plusieurs
vues en rafale lorsque vous vous trouvez dans une situation qui nécessite l’utilisation
du posemètre. Pour en savoir plus sur la prise de vue en rafale, consultez la section
suivante « Prises de vue en rafale pour obtenir la bonne exposition ».
 Mesure intégrale à prédominance centrale : lorsque le posemètre de l’appareil photo
est réglé sur la mesure intégrale à prédominance centrale, l’appareil photo mesure la
lumière dans l’ensemble du viseur, mais donne la prédominance au centre du cadre.
Ce réglage est généralement utilisé par les photographes portraitistes, car l’élément
à photographier est généralement centré alors que l’arrière-plan ne peut pas être
ignoré. Si l’élément n’est pas au centre du cadre, le posemètre assume que l’arrièreplan est l’exposition correcte et laisse l’élément exposé de façon incorrecte.
34
Chapitre 2 Comment sont affichées les images numériques
Il est important de noter que les posemètres ne font que conseiller. Si vous tenez surtout
à faire ressortir les détails des parties éclairées de la scène, vous pouvez opter pour une
exposition plus courte que celle recommandée par le posemètre. De la même façon, si
vous tenez surtout à faire ressortir les détails des parties sombres de la scène, vous pouvez opter pour une exposition plus longue que celle recommandée par le posemètre.
C’est à vous, en tant que photographe, d’utiliser le posemètre pour obtenir la meilleure
exposition de la scène dans votre photo.
Prises de vue en rafale pour obtenir la bonne exposition
Même une mesure soignée de la lumière donne parfois des photos sous-exposées ou
surexposées. C’est pourquoi les photographes professionnels prennent leurs photos
en rafales chaque fois que c’est possible pour être sûrs d’obtenir une photo exposée
correctement. La prise de vue en rafale consiste à prendre trois photos consécutives
du même sujet avec l’ouverture et la vitesse d’obturation recommandées par le posemètre : une photo sous-exposée d’un cran, une photo à l’exposition recommandée et
une photo surexposée d’un cran. Photographier le même sujet avec trois expositions
différentes est la meilleure façon de s’assurer une photo correctement exposée.
Remarque : la plupart des modèles de reflex numériques disposent d’une fonctionnalité de prise de vue en rafale automatique intégrée. Consultez le manuel d’utilisation
pour apprendre comment l’utiliser.
L’affichage d’une photo numérique
Les photographes affichent leurs photos numériques de deux façons : à l’écran et sur
papier. Les méthodes d’affichage d’une photo à l’écran et sur une impression affichée
au mur sont tout à fait différentes. Les ordinateurs, les téléviseurs, les caméras et les
appareils photo créent des photo couleur en combinant les couleurs primaires rouge,
vert et bleu (RVB) émises par une source de lumière. Cette approche est basée sur la
théorie de la synthèse additive des couleurs. Les photos imprimées, elles, nécessitent
une source de lumière externe à partir de laquelle réfléchir la lumière. La technologie
d’impression utilise la théorie de la synthèse soustractive des couleurs, en général,
avec quatre couleurs primaires : le cyan, le magenta, le jaune et le noir (CMJN).
Chapitre 2 Comment sont affichées les images numériques
35
Comparaison entre synthèse additive et synthèse soustractive
des couleurs
On dit que les photos dont les éléments de couleur sont dérivés de la source de lumière
proprement dite utilisent la synthèse additive, alors que les photos qui soustraient ou
absorbent certaines longueurs d’onde de la lumière et qui réfléchissent donc certaines
couleurs vers l’observateur utilisent la synthèse soustractive. À cause de ces différences,
une photo affichée avec des couleurs obtenues par synthèse additive (par exemple, sur
un écran) sera toujours différente de la même photo affichée avec des couleurs obtenues par synthèse soustractive (par exemple, sur la couverture d’un magazine). Cela est
dû au fait que les appareils numériques tels que les écrans à cristaux liquides combinent les lumières rouge, verte et bleue dans différentes combinaisons pour produire la
couleur souhaitée. Toutes les couleurs combinées à leur intensité maximale donnent du
blanc, tandis que l’absence de couleur donne du noir. Par contre, un document imprimé,
comme une couverture de magazine, associe différentes combinaisons de cyan (C), de
magenta (M), de jaune (J) et de noir (N) pour créer une couleur qui réfléchit la lumière
de la bonne couleur. L’encre noire (N) est ajoutée en dernier à la photo pour produire
du noir pur. L’ajout d’encre donne une couleur plus foncée, alors que l’absence d’encre
donne une couleur plus claire. Ce modèle de couleurs est aussi connu sous le nom de
CMJN ou quadrichromie.
Rouge
Jaune
R
Vert
V
Cyan
Bleu
C
N
Cyan
Vert
Rouge
Bleu
Jaune
Synthèse additive
Synthèse soustractive
B
36
M
Noir
Blanc
Magenta
Magenta
J
Chapitre 2 Comment sont affichées les images numériques
La gamme de couleurs
En 1931, un groupe de scientifiques et d’intellectuels qui se donnaient pour nom la
Commission Internationale de l’Éclairage (CIE) s’était fixé pour objectif de définir des
normes pour la couleur. Avec la plus grande objectivité possible sur un sujet aussi subjectif, ils mirent au point un système de coordonnées destiné à catégoriser le monde
des couleurs. D’après ce système, toutes les teintes que l’œil perçoit peuvent être décrites à l’aide de coordonnées x et y. Nous pouvons donc dire qu’il est possible de convertir les couleurs primaires RVB de tout appareil qui reproduit des couleurs en valeurs x
et y de la CIE. Cette affirmation constitue le point de départ des systèmes de gestion
des couleurs comme ColorSync. L’ensemble des couleurs décrites par le diagramme
bidimensionnel de ces coordonnées x et y est souvent appelé la gamme de couleurs
de l’appareil. En d’autres termes, la gamme de couleurs d’un système fait référence à
l’ensemble des différentes couleurs que ce système est capable d’afficher. En plus de
cette description des couleurs bidimensionnelle, la gamme de couleurs possède une
troisième dimension : la luminosité. Malheureusement, la gamme de couleurs des écrans
ne correspond pas exactement aux couleurs obtenues par synthèse soustractive de
l’impression. Par exemple, certaines couleurs qui apparaissent à l’écran ne peuvent pas
être reproduites à l’identique à l’impression et inversement.
Affichage d’images à l’écran
Comme il est dit plus haut, lorsque vous affichez avec des photos sur l’écran de votre
ordinateur, vous travaillez avec de la lumière additive. L’écran convertit l’électricité en
lumière et les pixels de l’écran produisent une image en utilisant un modèle d’espace
colorimétrique RVB. (Le terme espace colorimétrique fait référence aux limites, ou paramètres, d’un spectre visible donné. Les espaces colorimétriques les plus courants sont
sRGB et Apple RGB). Ce processus commence lorsque le fichier image sur le disque dur
de l’ordinateur est traité, puis envoyé à la carte graphique pour d’autres traitements et
pour stockage temporaire dans la mémoire. La carte graphique traite la photo, se préparant à l’afficher dans la résolution et dans le profil colorimétrique de l’écran ou des
écrans connectés à l’ordinateur. (Un profil colorimétrique correspond à la compilation
des informations colorimétriques relatives à un appareil déterminé, comme par exemple sa gamme de couleurs, son espace colorimétrique et ses modes de fonctionnement). Le traitement de la photo peut prendre du temps, en fonction de la taille et de
la profondeur de bits du fichier image, de la taille et du nombre d’écrans dans le système, et de la résolution de ces derniers. Que la photo ait été numérisée ou téléchargée directement à partir d’un appareil photo, elle a été enregistrée numériquement
dans un espace colorimétrique RVB.
Le principe du RVB est la combinaison des couleurs rouge, vert et bleu émises par une
source de lumière pour former une grand variété de couleurs supplémentaires. Sur les
écrans en couleurs, trois éléments de couleur (un rouge, un vert et un bleu) sont combinés pour former un pixel. Lorsque le rouge, le vert et le bleu sont combinés à leur
intensité maximale, on obtient du blanc. En cas d’absence de lumière dans les trois éléments de couleur, on obtient du noir.
Chapitre 2 Comment sont affichées les images numériques
37
Importance de l’étalonnage de votre écran
Il est extrêmement important d’étalonner (ou de calibrer) votre ou de vos écrans pour
vous assurer que les couleurs affichées à l’écran correspondent bien aux couleurs que
vous souhaitez produire sur papier ou sur le Web. Votre flux de production numérique
dépend d’un bon étalonnage des couleurs, depuis la capture jusqu’à l’affichage et
l’impression. Les retouches que vous apportez à vos photos numériques ne seront pas
reproduites fidèlement à l’impression si votre écran n’est pas étalonné. Elles auront aussi
un aspect différent lorsqu’elles seront affichées sur d’autres écrans. L’étalonnage de
votre écran permet à ColorSync d’ajuster votre photo afin qu’elle puisse être affichée de
façon cohérente. L’étalonnage consiste connecter à votre écran un appareil optique qui
analyse sa luminance et sa température de couleur. Il existe plusieurs fabricants d’étalonneurs. Ces outils peuvent être assez chers et leur qualité varie grandement ; faites donc
suffisamment de recherches avant de prendre votre décision d’achat. Pour obtenir une
liste des étalonneurs disponibles, consultez le Guide des Produits Macintosh à l’adresse
http://guide.apple.com/fr/.
Les moniteurs Apple Cinema Display sont parfaits pour l’épreuvage
Les moniteurs Apple Cinema Display sont tellement performants dans l’affichage
des couleurs que vous pouvez les utiliser dans un flux de production d’épreuvage
logiciel certifié SWOP. Les systèmes d’épreuvage basés sur écran Remote Director 2.0
d’Integrated Color Solutions, Inc. et Matchprint Virtual Proofing System-LCD de Kodak
Polychrome Graphics ont tous deux obtenu la certification SWOP (Specifications for
Web Offset Publications). La prestigieuse certification SWOP signifie que vous pouvez
utiliser Remote Director 2.0 pour approuver des travaux destinés à la presse directement à l’écran, sans besoin d’épreuves papier, ce qui permet aux professionnels de
l’impression d’effectuer d’importants gains de temps et d’argent.
Les systèmes certifiés sont capables de produire des épreuves en tout point similaires à l’épreuve photographique certifiée SWOP comme défini dans la norme
ANSI CGATS TR 001, Graphic Technology. Integrated Color Solutions, Inc. et Kodak
Polychrome Graphics ont choisi les écrans plats d’Apple parce qu’ils sont capables
de fournir la luminance et la gamme de couleurs nécessaires à la création d’une
épreuve à l’écran de même luminosité et même aspect que l’épreuve sur papier.
Remarque : il est nécessaire que vos moniteurs Apple Cinema Display soient étalonnés
pour obtenir des résultats précis lors de l’épreuvage logiciel de vos photos.
38
Chapitre 2 Comment sont affichées les images numériques
Impression d’images
L’impression d’images requiert la conversion des couleurs de l’espace colorimétrique
RVB aux couleurs de l’espace colorimétrique CMJN. Cela est dû au fait que les photos
imprimées doivent réfléchir la lumière d’une source externe pour être vues. Les photos
sont généralement imprimées sur du papier blanc ; il n’y a donc pas besoin d’encre
blanche. Les couleurs foncées sont produites en ajoutant des couleurs, tandis que
les couleurs claires sont produites en réduisant le mélange de couleurs.
Pour en savoir plus sur la qualité des photos imprimées, consultez le chapitre 3
« Réduction du bruit numérique » à la page 41.
Types d’imprimantes
Les imprimantes se répartissent en deux groupes : les imprimantes à usage personnel
et les imprimantes à usage professionnel.
Imprimantes à usage personnel
Il existe deux types d’imprimantes à usage personnel abordables pour tous les
photographes.
 Imprimantes à jet d’encre : les imprimantes à jet d’encre produisent des photos en pulvérisant de minuscules gouttelettes d’encre sur le papier. Elles sont capables de placer les gouttelettes microscopiques sur le papier avec une très grande précision, ce
qui donne des photos de haute résolution. Il existe deux méthodes pour appliquer
l’encre sur le papier. La première consiste à réchauffer l’encre à une température suffisante pour lui permettre de goutter. La seconde consiste à faire vibrer une minuscule
soupape remplie d’encre afin de la forcer à propulser une gouttelette sur le papier.
 Imprimantes à sublimation : les imprimantes à sublimation produisent les photos en
chauffant un ruban coloré jusqu’à l’état gazeux afin de transmettre l’encre au papier.
Le ruban est une matière plastique qui rend l’impression pratiquement résistante à
l’eau et difficile à enlever. L’incroyable durabilité des impressions par sublimation leur
confère une longévité jusqu’à présent inégalée.
La qualité des imprimantes à jet d’encre s’est améliorée de façon remarquable ces
dernières années, rendant leur résolution et leur gamme de couleurs meilleures que
celles des imprimantes à sublimation.
Chapitre 2 Comment sont affichées les images numériques
39
Imprimantes à usage professionnel
Il existe deux types d’imprimantes à usage professionnel. Contrairement aux imprimantes
à usage personnel, elles sont relativement chères.
 Presses offset : les presses offset sont utilisées pour l’impression d’énormes quantités
de documents, comme les magazines et les prospectus. Les presses offset déposent
de l’encre en lignes de points de simili pour produire des images sur le papier.
L’imprimante utilise un tambour fixe pour transférer l’image sur le papier.
 Imprimantes RA-4 : les imprimantes RA-4 peuvent imprimer des fichiers numériques
sur du papier photo traditionnel. Elles utilisent une série de lumières colorées pour
insoler le papier qui fusionne les couleurs pour produire des tons continus. Comme
elles sont très chères et assez volumineuses, la plupart des imprimantes à impression
directe ne sont disponibles que dans les laboratoires photo professionnels.
40
Chapitre 2 Comment sont affichées les images numériques
3
Réduction du bruit numérique
3
Le concept de résolution est souvent un peu confus pour
beaucoup de personnes. En effet, la résolution se mesure
différemment selon qu’il s’agit d’appareils photo, d’écrans
ou d’imprimantes.
La résolution décrit la quantité de détails qu’une photo peut contenir. Cette section explique en quoi consiste la résolution des photos et montre comment le fait de comprendre
ce concept peut vous aider à créer des photos numériques de meilleure qualité.
Ce chapitre couvre les sujets suivants :
 Quelques éclaircissements concernant la résolution (p. 41)
 Comment la mesure de la résolution change d’un appareil à l’autre (p. 44)
 Représentation de la résolution des différents appareils (p. 45)
 Calcul des couleurs et virgule flottante (p. 47)
Quelques éclaircissements concernant la résolution
La résolution d’une image est déterminée par le nombre de pixels que l’image
comporte et par la profondeur de bits de chaque pixel.
À propos des pixels
Un pixel est le plus petit élément discernable sur une image. Chaque pixel s’affiche
dans une couleur déterminée. La couleur et la luminosité d’un pixel sont déterminées
par la profondeur de bits. Pour en savoir plus, consultez la section « À propos de la profondeur de bits » à la page 42.
Les pixels sont regroupés pour donner l’illusion d’une image. Lors de l’affichage des
couleurs, trois éléments de couleur (un rouge, un vert et un bleu) sont combinés pour
former un pixel. Plus il y a de pixels dans une image, plus les détails de l’image sont nets
et plus l’élément photographié original est représenté avec clarté. C’est pourquoi, plus
il y a de pixels, plus l’image affichée ressemblera à l’élément original.
41
Comme même une petite photo peut contenir énormément de pixels, le nombre
de pixels est souvent exprimé en mégapixels (millions de pixels). Par exemple,
1 500 000 pixels correspond à 1,5 mégapixels.
À propos de la profondeur de bits
La profondeur de bits décrit le nombre de valeurs tonales ou nuances de couleur que
chaque canal d’un pixel est capable d’afficher. Augmenter la profondeur de bits des
canaux de couleur des pixels d’une image augmente le nombre de couleurs que
chaque pixel est capable de représenter de façon exponentielle.
La profondeur de bits initiale d’une photo est contrôlée par votre appareil photo. De
nombreux appareils photo offrent plusieurs réglages de fichier. Par exemple, les appareils photo reflex numériques ont généralement deux réglages, ce qui permet au photographe d’enregistrer les photos qu’il prend dans un fichier JPEG à 8 bits (avec 8 bits
par canal de couleur) ou dans un fichier RAW à 16 bits (avec 12 à 14 bits par canal de
couleur).
Les types de fichiers image utilisent des profondeurs de bits statiques. Les types de
fichier JPEG, RAW et TIFF ont tous des profondeurs de bits différentes. Comme vous
pouvez le constater dans le tableau ci-après, le type de fichier dans lequel vous enregistrez vos prises de vue a une très grande incidence sur les tons visibles sur la photo.
Profondeur de bits par canal
de couleur
Nombre de valeurs tonales
possibles par canal de couleur
Type de fichier équivalent
le plus proche
2
4
4
16
8
256
JPEG, certains TIFF
12
4096
La plupart des RAW
14
16 384
Certains RAW
16
65 536
Certains TIFF
Remarque : la profondeur de bits d’un fichier image est uniforme (chaque pixel de
la photo a le même nombre de bits) et est tout d’abord déterminée par la façon dont
la photo est prise.
42
Chapitre 3 Réduction du bruit numérique
Voici un exemple pratique de profondeur de bits. Pour comprendre l’incidence de la profondeur de bits sur une photo, regardez la photo de la fille ci-après. Il s’agit d’une image
en niveaux de gris à 8 bits. Un agrandissement de son œil est utilisé pour illustrer les
effets des faibles profondeurs de bits sur la résolution de la photo.
1 bit
2 valeurs possibles
2 bits
4 valeurs possibles
4 bits
16 valeurs possibles
8 bits
256 valeurs possibles
Les formats tel que le format JPEG utilisent 24 bits par pixel : 8 bits pour le canal rouge,
8 bits pour le canal vert et 8 bits pour le canal bleu. Un canal de couleur de 8 bits peut
représenter 256 valeurs possibles (28), tandis que trois canaux de couleur de 8 bits chacun peuvent représenter 16 777 216 valeurs (224). Les fichiers image RAW utilisent aussi
trois canaux de couleur. Étant donné que la plupart des fichiers RAW peuvent capturer
entre 12 et 14 bits par canal de couleur, leur gamme de couleurs est nettement plus
grande.
Chapitre 3 Réduction du bruit numérique
43
L’exemple suivant illustre le fait qu’augmenter la profondeur de bits d’un pixel permet
d’augmenter le nombre de valeurs de couleur que ce dernier peut représenter. Augmenter la profondeur de bits d’un bit permet de doubler le nombre de valeurs de
couleur possibles.
Canal de couleur à 1 bit
2 valeurs possibles
Canal de couleur à 2 bits
4 valeurs possibles
Canal de couleur à 4 bits
16 valeurs possibles
Canal de couleur à 8 bits
256 valeurs possibles
Comment la mesure de la résolution change d’un appareil à
l’autre
Vous comprenez maintenant que la résolution en soi n’est pas compliquée ; elle mesure
simplement la quantité de détails qu’une image peut contenir. Cependant, lorsque l’on
décrit la résolution pour différents appareils numériques, comme par exemple des appareils photo, des moniteurs et des imprimantes, les différentes unités de mesure peuvent
prêter à confusion. La résolution d’un appareil photo est le nombre de mégapixels (millions de pixels) que son capteur d’image numérique est capable de capturer. La résolution d’un moniteur est exprimée en pixels par pouce ou sous la forme d’une dimension
maximale, comme par exemple 1920 x 1280 pixels. La résolution maximale d’une imprimante est exprimée en points par pouce, c’est-à-dire, le nombre de points qu’elle peut
placer dans un carré d’un pouce de côté de papier. Ces différentes unités de mesure rendent difficile le suivi de la résolution d’une photo numérique lorsqu’elle passe d’un appareil à l’autre. Non seulement les unités de mesure changent, mais les valeurs numériques
changent aussi !
Appareil photo
de 8 mégapixels
44
Image de
3500 x 2300
pixels
Chapitre 3 Réduction du bruit numérique
Imprimante de
1400 points par pouce
Impression de 300
points par pouce à
11.66" x 7.66"
Représentation de la résolution des différents appareils
Faire le suivi des unités de mesure changeantes entre un appareil photo, un écran
et une imprimante n’est pas chose facile. Mais sans comprendre de quelle manière
la résolution change entre ces appareils, vous pourriez par inadvertance nuire à la
qualité de vos photos.
Résolution des appareils photo
La résolution potentielle d’un appareil photo est mesurée en mégapixels (le nombre de
millions de pixels utilisés pour enregistrer la photo). Plus le nombre de mégapixels est
élevé, plus la photo est capable de stocker des informations. La raison pour laquelle la
résolution d’un appareil photo est potentielle vient du fait que la qualité de l’objectif,
le réglage ISO et le réglage de compression peuvent avoir une incidence sur la qualité
de l’image. Pour en savoir plus sur le fonctionnement d’un appareil photo, consultez
le chapitre 1 « Comment les appareils photo numériques capturent les images » à la
page 7.
Le nombre de mégapixels qu’un appareil photo est capable de capturer peut être
utilisé pour déterminer approximativement la meilleure qualité d’impression que
l’appareil photo pourra finalement produire.
Mégapixels
Dimensions de l’impression à
200 points par pouce
Taille approximative du fichier
non compressé
1
4’’ x 3’’ (10 x 8 cm)
1 Mo
1
4’’ x 3,5’’ (10 x 9 cm)
2 Mo
2
6’’ x 4’’ (15 x 10 cm)
3 Mo
2,5
10’’ x 6’’ (25 x 15 cm)
7 Mo
4
12’’ x 8’’ (30 x 20 cm)
12 Mo
5
14’’ x 9’’ (35 x 23 cm)
15 Mo
7
16’’ x 11’’ (40 x 28 cm)
21 Mo
Chapitre 3 Réduction du bruit numérique
45
Résolution des écrans
Le nombre maximal de pixels qu’un moniteur peut afficher détermine sa résolution
maximale. La plupart des moniteurs disposent de plusieurs réglages de la résolution
possibles. Par exemple, le moniteur Apple Cinema HD Display de 23 pouces dispose de
réglages de la résolution allant de 640 x 480 à 1920 x 1200 pixels. En tant que photographe, il est préférable d’utiliser le moniteur à sa résolution maximale. De cette manière,
vous serez sûr de visualiser tous les éléments de l’image à l’écran.
À propos des différences entre la résolution des écrans CRT et celle
des écrans plats
Les écrans CRT (à tube cathodique) et les écrans plats n’ont pas les mêmes caractéristiques en matière de résolution. Les écrans CRT sont capables de changer de résolution, de sorte que la résolution que vous sélectionnez est affichée dans la résolution
réelle et que les pixels sont dessinés correctement et nettement quelles que soient
les résolutions prises en charge. Pour les écrans plats, par contre, une seule résolution
apparaît de façon nette et fidèle à l’image : la résolution maximale. Sélectionner une
autre résolution provoque l’adaptation de l’ensemble de la photo à l’écran à cette
dimension, ce qui fait que la photo est de moindre qualité ou légèrement floue.
Résolution des imprimantes
En fin de compte, c’est la qualité de l’impression qui compte. Elle est déterminée par
la combinaison de deux facteurs :
 La résolution du fichier image : la résolution du fichier image est déterminée par le
nombre de pixels dans la photo et par la profondeur de bits des pixels eux-mêmes.
Plus le fichier image contient de pixels, plus il est capable d’afficher des informations.
En plus du nombre de pixels, la profondeur de bits joue aussi un rôle important. Plus
la profondeur de bits est élevée, plus le nombre de couleurs qu’un pixel est capable
d’afficher est grand.
Pour en savoir plus sur la profondeur de bits, consultez la section « À propos de la
profondeur de bits » à la page 42.
 La résolution de l’imprimante : la résolution d’une imprimante est déterminée par le
nombre de points qu’elle est capable d’imprimer dans un carré d’un pouce de côté,
mesurée en points par pouce. Le nombre de points par pouce maximal d’une imprimante détermine la qualité d’image qu’elle est capable de produire.
Appareil photo
de 8 mégapixels
46
Image de
1920 x 1280
pixels
Chapitre 3 Réduction du bruit numérique
Imprimante de
2400 points par pouce
Calcul des couleurs et virgule flottante
Comme vous venez de le voir, les appareils numérique traduisent les couleurs en nombres. Aperture calcule les couleurs à l’aide de la virgule flottante, un type de calcul qui
permet une très haute résolution et des marges d’erreur infimes dans les calculs.
À propos de la profondeur de bits et de la quantification
Lorsque vous capturez une image à l’aide d’un capteur d’image numérique, les valeurs
de tension analogiques doivent être converties en valeurs numériques pouvant être
traitées et stockées. Pour en savoir plus, consultez la section « Capteur d’image
numérique » à la page 19. Le processus de conversion d’une valeur de tension analogique en une valeur numérique est appelé numérisation. Dans le processus de conversion d’une valeur de tension analogique en une représentation numérique, une
quantification doit être effectuée pour convertir les valeurs en valeurs numériques discrètes. La précision de la valeur de chaque pixel est déterminée par la longueur du mot
binaire, ou profondeur de bits. Par exemple, un mot binaire de 1 bit ne peut représenter que deux états possibles : 0 ou 1. Un système 1 bit ne peut pas capturer la moindre
finesse car, quelle que soit la valeur tonale, un système à 1 bit ne peut la représenter
que sous la forme d’un 0 ou d’un 1 (désactivé ou activé). Un mot binaire de 2 bits peut
représenter quatre états : 00, 01, 10 ou 11. Et ainsi de suite. La plupart des fichiers image
RAW capturent un minimum de 12 bits par canal de couleur (4096 états possibles), ce
qui permet une grande finesse dans les valeurs tonales à représenter. Plus il y a de bits
disponibles pour chaque échantillon, plus la valeur tonale de chaque canal de couleur
peut représenter de manière précise la valeur de tension analogique originale.
Par exemple, supposons que vous utilisiez 128 nombres pour représenter les valeurs
tonales des canaux de couleur des différents pixels d’une photo dans une plage de
1 volt. Cela signifie que le convertisseur analogique-numérique de votre appareil photo
a une précision de 1/128 de volt. Toute légère variation de la valeur tonale de moins
de 1/128 de volt ne peut pas être représentée et est arrondie au 1/128 de volt le plus
proche. Ces erreurs d’arrondi sont appelées erreurs de quantification. Plus le signal est
arrondi, plus la qualité de la photo est moindre.
Chapitre 3 Réduction du bruit numérique
47
À propos de la relation entre virgule flottante et profondeur de bits
Lorsque vous faites plusieurs ajustements à une photo numérique, ces ajustements
sont calculés de manière mathématique pour créer le résultat. De même que pour les
conversions analogique-numérique, des erreurs de quantification peuvent survenir lors
du calcul des ajustements. Prenons, par exemple, le calcul suivant : 3 ÷ 2 = 1,5. Notez
que, pour que la réponse soit exacte, il a fallu ajouter une virgule décimale pour accéder à un niveau de précision supplémentaire. Cependant, si la profondeur de bits de
vos pixels ne vous permet pas d’atteindre ce niveau de précision, la réponse devra être
arrondie à 2 ou à 1. Dans les deux sens, cela provoque des erreurs de quantification.
Cela est tout particulièrement perceptible lorsque vous tentez de revenir à la valeur
de départ. Sans la précision de la virgule flottante, vous obtenez 1 x 2 = 2 ou 2 x 2 = 4.
Aucun des deux calculs ne permet de revenir à la valeur de départ de 3. Cela peut donc
poser des problèmes si les ajustements nécessitent une série de calculs et que les valeurs
obtenues de ces calculs sont imprécises. Étant donné qu’il faut un grand nombre de calculs pour réaliser des ajustements compliqués sur une photo, il est important que ces
derniers soient calculés à une résolution nettement plus haute que la résolution d’entrée
ou de sortie afin que les nombres arrondis finaux soient plus précis.
Dans l’exemple ci-après, le canal vert d’un pixel de 24 bits (avec 8 bits par canal de
couleur) est capable d’afficher 256 nuances de vert. En cas d’ajustement entre la
167ème et la 168ème valeur de couleur, sans virgule flottante, l’application devrait
arrondir vers l’une ou l’autre de ces valeurs. Le calcul final donnerait une couleur
proche, mais pas exacte. Des informations seraient perdues.
255
239
233
207
191
175
159
143
127
111
167,5
Bien qu’un canal de couleur de 8 bits
ne soit pas en mesure d’afficher la valeur
de couleur représentée par 167,5, les calculs
en virgule flottante peuvent utiliser cette
valeur pour créer une couleur finale plus précise.
95
79
63
47
31
15
0
48
Chapitre 3 Réduction du bruit numérique
Comment Aperture utilise la virgule flottante
Aperture utilise des calculs en virgule flottante pour minimiser les erreurs de quantification lors du traitement des ajustements d’image. Les calculs en virgule flottante peuvent
représenter une plage de valeurs énorme et de très grande précision, de sorte que,
quand des ajustements sont effectués sur une photo, les valeurs de pixel résultantes
sont aussi précises que possible. Souvent, les ajustements successifs apportés à une
photo créent des couleurs qui se trouvent en dehors de la gamme des couleurs de
l’espace colorimétrique de travail en cours. En fait, certains ajustements sont calculés
dans des espaces colorimétriques différents. La virgule flottante permet d’effectuer
des calculs de couleurs qui préservent, dans un espace colorimétrique intermédiaire,
les couleurs qui, à défaut, seraient perdues.
Au moment de l’impression de la photo, le fichier de sortie doit se trouver dans la gamme
de couleurs de l’imprimante. Les valeurs tonales d’un pixel peuvent être traitées avec une
précision extrême, puis arrondies à la profondeur de bits de sortie, qu’il s’agisse d’un écran
ou d’une imprimante. La précision est perceptible en particulier lors du rendu des nuances et des ombres les plus foncées de la photo. En conclusion, le traitement d’images à
l’aide de calculs en virgule flottante permet de produire des images de très haute qualité.
Pour en savoir plus sur la gamme de couleurs, consultez la section « La gamme de
couleurs » à la page 37.
Chapitre 3 Réduction du bruit numérique
49
Annexe
Références
Photographies de Norbert Wu (pages 44 et 46)
Copyright 2005 Norbert Wu
http://www.norbertwu.com
Photographies de Matthew Birdsell (pages 9 et 17)
Copyright 2005 Matthew Birdsell
http://www.matthewbirdsell.com
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Manuels associés