Durée de vie Durée de vie nominale 56 왎 왎 왎 왎 왎 56 58 59 60 61 61 61 63 64 65 65 66 67 왎 왎 왎 왎 왎 Types de détériorations Formules de base Charge dynamique de base du roulement Charge dynamique équivalente P Définition Facteur de charge axiale Y Définition de la capacité statique Charge statique équivalente Charges ou vitesses variables Calcul d’un arbre monté sur 2 roulements à contact angulaire Equilibre radial de l’arbre Equilibre axial de l’arbre Durée de vie requise Durée de vie nominale corrigée 68 왎 Fiabilité des roulements Définition du coefficient a1 Fiabilité pour une durée de fonctionnement choisie Détermination de a1 et de la fiabilité pour une durée choisie Durée et fiabilité d’un ensemble de roulements 왎 Influence de la lubrification Pouvoir séparateur du lubrifiant Théorie élasto-hydrodynamique (EHD) Détermination de la viscosité minimale nécessaire 74 74 75 75 76 77 77 77 78 Paramètres influents sur la durée de vie 80 왎 Influence de la température Températures de fonctionnement normales 왎 Influence du jeu de fonctionnement Roulements à contact radial sous charge radiale Roulements à contact oblique sous charge radiale et axiale 왎 Influence d’une charge excessive 왎 Influence des défauts de forme et de position des portées Défaut de forme Défaut d’alignement 80 80 81 81 81 82 82 82 82 Frottement et vitesse des roulements 84 왎 Frottement 왎 Vitesse des roulements 84 85 85 87 Théorie de la norme ISO 15312 Théorie SNR Durée de vie Durée de vie nominale Types de détériorations La mesure principale de la performance d’un roulement est sa durée de vie, c’est-à-dire le nombre de tours qu’il peut effectuer avant le premier signe d’écaillage. En dehors des détériorations du type "grippage" pouvant être la conséquence d'une lubrification insuffisante en termes de débit, les principales détériorations rencontrées peuvent être classées en 3 catégories : • écaillage profond initié en profondeur (EPIP) • écaillage superficiel initié en surface (ESIS) • écaillage profond initié en surface (EPIS) Corps roulant 왎 Ecaillage profond initié en profondeur (EPIP) Il s'agit de la détérioration "conventionnelle" d'un roulement fonctionnant dans des conditions normales, c'est-à-dire en présence d'un film d'huile séparateur des surfaces en contact (corps roulant/chemin de bague). Contraintes Bague de roulement Contrainte de compression Contrainte de cisaillement Le principe de construction du roulement conduit à des contacts entre corps roulants et bagues qui sont le siège de très fortes charges spécifiques. Les pressions de Hertz (figure ci-contre) à ce niveau ont pour conséquence : • des contraintes de compression, maximales en surface dont la valeur peut atteindre 3500 N/mm2 • des contraintes de cisaillement, maximales en souscouche dont la valeur peut atteindre 1000 N/mm2 Profondeur Si le niveau de charge est suffisant et dans des conditions de milieu lubrifié propre, (voir page 77) type EHD, les contraintes alternées auxquelles sont soumises les pistes de roulement conduisent à plus ou moins long terme à une fissure au sein du matériau. Celle-ci s'amorce à partir d'inclusions situées en sous couche dans la zone où les contraintes de Hertz sont maximales. La fissure apparaît dans la matrice au voisinage d'une inclusion. La fissure se propage vers la surface jusqu'à provoquer le détachement d'une particule d'acier, première manifestation de l'avarie par écaillage. 56 coupe micrographique : évolution de l’écaillage 왎 Ecaillage superficiel initié en surface (ESIS) En présence de petites particules (de quelques µm à 50 µm) dures (supérieure à la dureté des éléments du roulement soit 700 HV10), on constate une usure des éléments du roulement due au contact métal/métal, conséquence d'une lubrification hétérogène à cet endroit sensible. Ceci entraîne la détérioration des surfaces actives sous une forme d'écaillage très superficiel appelé aussi "pelade" de quelques dizaines de microns de profondeur et affectant une large surface des pistes de roulement. Ce processus de dégradation est lent. Il est de même nature que celui occasionné par un film d'huile insuffisant du fait d'une viscosité trop faible. Fissures 5 µm 왎 Ecaillage profond initié en surface (EPIS) Lorsque la pollution est composée de particules plus grossières (de 20 µm à 300 µm, à fortiori au-delà), le passage de la particule entre le corps roulant et la bague entraîne une déformation plastique locale de la piste du roulement. L'effet de cette pollution est différent suivant sa dureté. Dégradation avec des particules ductiles Si la particule est suffisamment ductile, elle peut se déformer plastiquement sous forme de galette sans se casser. Par contre, si cette pollution est fragile, elle se brise en passant au sein du contact tout en déformant plastiquement les éléments du roulement. Ces nouveaux fragments se comportent alors selon le 2ème mécanisme ESIS décrit précédemment. On assiste ensuite à une compétition entre la dégradation causée par la déformation plastique locale due à l'indentation et celle causée par l'usure abrasive engendrée par les fragments de particule. 57 Dégradation avec des particules fragiles Durée de vie Durée de vie nominale Dans le cas d'une indentation, l'écaillage ne s'initie pas directement au périmètre de celle-ci. On constate une zone protégée dans le volume déformé plastiquement et la fissure naît au-delà de cette zone et conduit à un écaillage profond initié en surface (EPIS). (suite) contrainte de traction indentation amorçage propagation zone plastique zone non plastique Compte-tenu de la diversité des particules constitutives de la pollution rencontrée dans une huile d’organe mécanique et de son évolution granulométrique à l’état neuf et après rodage, et en considérant également la nature du corps roulant (rouleaux ou billes), qui est plus ou moins affecté par le phénomène de glissement, la détérioration rencontrée est bien souvent un mixte entre type ESIS et EPIS. Formules de base La durée de vie d’un roulement peut être calculée de façon plus ou moins précise selon les conditions de fonctionnement définies. La méthode la plus simple, préconisée par la norme ISO 281, permet de calculer la durée de vie atteinte par 90% des roulements travaillant sous charge dynamique. La méthode de calcul simplifiée ci-dessous s’appuie sur la fatigue de la matière comme cause de défaillance (Ecaillage type EPIP) 왎 Pour déterminer la durée de vie simplifiée suivant la norme ISO 281, on calcule : ◗ La charge radiale dynamique équivalente P P = X . Fr + Y . Fa L10 = (C / P)n 106 en tours ◗ La durée nominale L10 L10 = (C / P)n 106 /60N en heures ou n : 3 pour les roulements ou butées à billes n : 10/3 pour les roulements ou butées à rouleaux On voit que : si P = C, L10 = 1 million de tours C'est donc la charge sous laquelle les roulements ont une durée de vie nominale d'un million de tours. On l'appelle aussi capacité de charge dynamique. 58 Charge dynamique de base du roulement 왎 La charge dynamique de base du roulement, définie dans le chapitre correspondant à chaque famille, se calcule selon la norme ISO 281 suivant les formules ci-dessous : Roulements à billes (pour un diamètre de billes < 25,4 mm) 2/ 3 C = fc(i . cosα)0,7 Z 7/ 9 C = fc(i . l . cosα) Roulements à rouleaux Butées à billes (pour diamètre de bille < 25,4 et α = 90°) 2/ 3 C = fc . Z 3/ 4 Z . Dw1,8 29/ 27 . Dw . Dw1,8 왎 Remarque ◗ On notera que l'exposant qui affecte le diamètre Dw du corps roulant est supérieur à celui concernant leur nombre Z. On ne peut donc pas comparer la capacité de deux roulements de même symbole mais de définition interne différente en tenant compte seulement du nombre de corps roulants. Il faut aussi faire intervenir les autres paramètres entrant dans la formule de calcul. ◗ Capacité de charge des roulements doubles Concernant les roulements à deux rangées de corps roulants (i = 2) ou bien les ensembles constitués de deux roulements identiques, la capacité (Ce) de l'ensemble est celle (C) d'une rangée multipliée par : pour les ensembles à billes 20,7 = 1,625 pour les ensembles à rouleaux 27/9 = 1,715 On voit alors que le fait de doubler un roulement améliore la capacité de charge du palier de 62,5 ou 71,5% selon le type utilisé. La capacité de charge et donc la durée de vie ne sont pas doublées. 59 Durée de vie Durée de vie nominale (suite) Charge dynamique équivalente P P = X . Fr + Y . Fa Type Roulements à billes à contact radial à 1 ou 2 rangées de billes Roulements à billes à contact radial à 1 rangée de billes jeu résiduel supérieur au jeu normal Coupe X et Y = facteurs de charge définis dans le tableau ci-dessous Fa et Fr = efforts axial et radial appliqués au roulement Série 60-62-63-64 160-618-619 622-623 42-43 60-62-63-64 160-618-619 622-623 Angle Fa /C0 de contact 0,014 0,028 0,056 0,084 0,110 0,170 0,280 0,420 0,560 0,014 0,029 0,057 0,086 0,110 0,170 0,280 0,430 0,570 e Fa / Fr ≤ e Fa / Fr > e X X Y Y 0,19 0,22 0,26 0,28 0,30 0,34 0,38 0,42 0,44 1 0 0,56 0,29 0,32 0,36 0,38 0,40 0,44 0,49 0,52 0,54 1 0 0,46 40° 30° 35° 1,14 0,80 0,95 1 1 1 0 0 0 0,35 0,39 0,37 0,57 0,76 0,66 35° 25° 0,95 0,68 1 1 0,66 0,92 0,60 0,67 1,07 1,41 32° 0,86 2,30 1,99 1,71 1,55 1,45 1,31 1,15 1,04 1,00 1,88 1,71 1,52 1,41 1,34 1,23 1,10 1,01 1,00 Roulements à billes à contact oblique à 1 rangée de billes 72-73 Roulements à billes à contact oblique à 2 rangées de billes 32-33 32..A-33..A 52-53 32..B-33..B 1 0,73 0,62 1,17 Roulements à rotule sur billes 12-13 22-23 112-113 voir liste des Roulements 1 voir liste des Roulements 0,65 voir liste des Roulements Roulements à rouleaux coniques 302-303-313 320-322-322..B 323-323..B 330-331-332 voir liste des Roulements 1 0 0,40 voir liste des Roulements Roulements à rotule sur rouleaux 213-222-223 230-231-232 240-241 voir liste des Roulements 1 voir liste des Roulements 0,67 voir liste des Roulements Roulements à rouleaux cylindriques N..2-N..3-N..4 N..10 N..22-N..23 – 1 – 1,00 – Butée à billes à simple ou double effet 511-512-513 514 – – – – 1,00 Butée à rotule sur rouleaux 293-294 1,82 – – 1,20 1,00 QJ2-QJ3 60 Définition Facteur de charge axiale Y Le facteur de charge axiale Y qui dépend de l’angle de contact du roulement, est calculé d’une manière différente selon le type de roulement : 왎 Roulements à billes à contact radial L’angle de contact est nul avec une charge radiale seule. Sous l'action d'une charge axiale, les déformations locales de contact entre billes et chemins de roulement entraînent un déplacement axial relatif des deux bagues. α) augmente donc en foncL’angle de contact (α tion de l’effort axial appliqué. Le rapport Fa/C0 est utilisé pour déterminer la valeur de Y et donc tenir compte de la modification de l’angle de contact due à l’effort axial. α charge axiale charge axiale 왎 Roulements à contact angulaire L’angle de contact est donné par construction et varie peu en fonction des charges combinées. Le facteur de charge axiale Y pour un angle de contact donné est donc considéré en première approximation comme constant. Les roulements à billes à contact oblique, avec un angle de contact identique pour tous les roulements, sont calculés avec le même facteur de charge Y. Pour les roulements à rouleaux coniques, Y varie suivant la série et la dimension. déplacement axial α Définition de la capacité statique 왎 Les dimensions du roulement doivent être choisies à partir de la charge statique lorsque : • le roulement est à l’arrêt ou effectue de faibles mouvements d’oscillation et supporte des charges continues ou intermittentes • le roulement est soumis à des chocs pendant une rotation normale 61 Durée de vie Durée de vie nominale (suite) Une charge statique appliquée à un roulement peut, du fait des contraintes au niveau des contacts des corps roulants avec les chemins, engendrer des déformations permanentes localisées nuisibles au bon fonctionnement du roulement lorsqu'il est en rotation. corps roulant déformation On définit donc une charge radiale maximale admissible telle que la contrainte qui en résulte dans le roulement immobile puisse être tolérée dans la majorité des applications sans que sa durée de vie et sa rotation n’en soit altérée. chemin 0 La valeur C0 de cette charge maximale admissible est appelée capacité statique de base du roulement (ou charge statique). Diagramme de pression statique 왎 Capacité statique de base d'un roulement C0 Elle a été définie par la Norme ISO 76 comme la charge radiale (axiale pour les butées) qui crée au niveau du contact (corps roulant et chemin) le plus chargé une pression de Hertz de : • 4200 MPa pour les roulements et butées à billes (tous types, sauf roulements à rotule sur billes) • 4600 MPa pour les roulements à rotule sur billes • 4000 MPa pour les roulements et butées à rouleaux (tous types) 1MPa =1MégaPascal = 1 N/mm2 왎 Charge statique équivalente P0 Dans le cas où le roulement est soumis à des charges statiques combinées telles que Fr en soit la composante radiale et Fa la composante axiale, on calcule une charge statique équivalente afin de la comparer à la capacité statique du roulement. La capacité de charge statique du roulement est à considérer plus comme un ordre de grandeur qu'une limite précise à ne pas dépasser. Le facteur de sécurité fs = C0 / P0 C0 est la capacité statique de base définie dans les tableaux de caractéristiques des roulements. Valeurs de principe minimales pour le coefficient de sécurité fs : • 1,5 à 3 pour des exigences sévères • 1,0 à 1,5 pour des conditions normales • 0,5 à 1 pour des fonctionnements sans exigences de bruit ou précision Si on désire un roulement tournant avec des exigences de silence de fonctionnement sévères, le coefficient de sécurité fs doit être important. 62 Charge statique équivalente La charge statique équivalente est la plus grande des deux valeurs P0 = Fr P0 = X0 . Fr + Y0 . Fa Fr et Fa sont les efforts statiques appliqués. 왎 Les coefficients X0 et Y0 sont définis dans le tableau ci-dessous : Type Coupe Série Angle de contact 60-62-63-64 160-618-619-622 623 42-43 Roulements à billes à contact radial à 1 ou 2 rangées de billes Roulements à billes à contact oblique à 1 rangée de billes X0 Y0 0,6 0,5 72 - 73 40° 0,5 0,26 QJ2 - QJ3 35° 0,5 0,29 Roulements à billes à contact oblique à 2 rangées de billes 32 - 33 32..A - 33..A 52 - 53 32B - 33B 35° 25° 1,0 1,0 0,58 0,76 32° 1,0 0,63 Roulements à rotule sur billes 12 - 13 22 - 23 112 - 113 Roulements à rouleaux coniques 302 - 303 - 313 320 - 322 - 322..B 323 - 323..B - 330 331 - 332 1,0 Roulements à rotule sur rouleaux 213 - 222 - 223 230 - 231 - 232 240 - 241 1,0 Roulements à rouleaux cylindriques N..2 - N..3 - N..4 N..10 N..22 - N..23 1,0 0 Butée à billes à simple effet 511 - 512 - 513 514 0 1 Butée à rotule sur rouleaux 293 - 294 2,7 si Fr / Fa< 0,55 1 63 0,5 voir liste des Roulements Durée de vie Durée de vie nominale (suite) Charges ou vitesses variables 왎 Lorsqu'un roulement fonctionne sous charges ou vitesses variables, une charge et une vitesse équivalente sont déterminées pour calculer la durée de vie. ◗ Charge constante et vitesse de rotation variable Σ ti = 1 z Vitesse équivalente Ne = t1 . N1 + t2 . N2 + ... +tz . Nz avec i=1 ◗ Charge variable et vitesse de rotation constante Σ ti = 1 i=1 z Charge équivalente Pe = (t1 . P1n + t2 . P2n + ... +tz . Pzn)1/n avec ◗ Charge périodique et vitesse de rotation constante Charge Charge équivalente Pmax • Charge sinusoïdale Pe = 0,32 Pmin + 0,68 Pmax Pmin temps Charge • Charge linéaire Pmax Pe = 1 / 3 (Pmin + 2 Pmax) Pmin temps 64 왎 Si la vitesse et la charge sont variables, on calcule la durée de vie pour chaque taux d’utilisation puis la durée pondérée pour l’ensemble du cycle. ◗ Charge et vitesse de rotation variables Σ ti = 1 z L = (t1 / L1 + t2 / L2+ ... + tz / Lz)-1 Durée pondérée avec i=1 avec : ti Taux d’utilisation Ni Vitesse de rotation pour le taux d’utilisation ti Pi Charge pour le taux d’utilisation ti Li Durée de vie pour le taux d’utilisation ti n 3 pour les roulements et butées à billes n 10/3 pour les roulements et butées à rouleaux Calcul d’un arbre monté sur 2 roulements à contact angulaire Arbre monté sur 2 roulements simples non préchargés soumis à des efforts axiaux et radiaux. Equilibre radial de l’arbre 왎 Calcul des efforts radiaux Fr1 et Fr2 appliqués aux points d’applications des charges des roulements par équilibre radial statique de l’arbre. Montage en X Montage en O di De De di 2 2 1 1 A RQa1 Fr1 RQa2 RQa1 Fr1 Fr2 65 A RQa2 Fr2 Durée de vie Durée de vie nominale (suite) Equilibre axial de l’arbre 왎 Les chemins de roulements à contact angulaire étant inclinés, les charges radiales Fr1 et Fr2 produisent une force de réaction axiale dite force axiale induite. Si le roulement 1 est celui dont la force axiale induite a le sens de la force axiale extérieure A, l’équilibre de l’arbre est : A + RQ a1 = RQ a2 Avec RQa1 et RQa2 : charges axiales appliquées aux roulements calculées dans les tableaux ci-dessous : ◗ Cas de charge : A + (Fr1 / 2 Y1) > (Fr2 / 2 Y2) le roulement 1 fonctionne avec du jeu Roulement 1 Charge axiale appliquée Roulement 2 RQ a1 = Fr1 / 2 Y1 RQ a2 = A + (Fr1 / 2 Y1) Fa1 = 0 Fa2 = RQ a2 Charge axiale utilisée dans le calcul de la charge dynamique équivalente ◗ Cas de charge : A + (Fr1 / 2 Y1) < (Fr2 / 2 Y2) le roulement 2 fonctionne avec du jeu Roulement 1 Charge axiale appliquée Roulement 2 RQ a1 = (Fr2 / 2 Y2 )- A RQ a2 = Fr2 / 2 Y2 Fa1 = RQ a1 Fa2 = 0 Charge axiale utilisée dans le calcul de la charge dynamique équivalente 66 Durée de vie requise 왎 La durée de vie requise du roulement est fixée par le constructeur de l'équipement où il se trouve inclus. A titre d'exemple, on trouvera ci-dessous des ordres de grandeur des durées de vie communément retenues pour des machines travaillant dans des domaines mécaniques divers : Papeterie, Imprimerie Machines Outils Réducteurs Concasseurs, broyeurs Laminoirs Travaux publics Automobiles, poids lourds Machines agricoles Appareils ménagers Outillage 500 1000 5000 Heures de fonctionnement 67 10000 50000 100000 Durée de vie Durée de vie nominale corrigée 왎 La durée nominale de base L10 est souvent une estimation satisfaisante des performances d’un roulement. Cette durée s’entend pour une fiabilité de 90 %, et des conditions de fonctionnement conventionnelles. Il peut être nécessaire dans certaines applications de calculer la durée pour un niveau de fiabilité différent ou pour des conditions de lubrification et de contamination. Avec les aciers pour roulements modernes de haute qualité, il est possible, sous une charge faible et dans des conditions de fonctionnement favorables, d’obtenir des durées très longues comparées à la durée L10. Une durée plus courte que L10 peut apparaître dans des conditions de fonctionnement défavorables. Au-dessous d’une certaine charge Cu, un roulement moderne de haute qualité peut atteindre une durée infinie, si les conditions de lubrification, la propreté et d’autres conditions de fonctionnement sont favorables. Cette charge Cu peut être déterminée précisément en fonction des types de roulement et des formes internes du roulement, du profil des éléments roulants et des chemins, et de la limite de fatigue du matériau du chemin. Une approximation suffisante peut être faite à partir de la capacité statique du roulement. 왎 La Norme internationale ISO 281 introduit un facteur de correction de durée, permet de calculer une durée de vie nominale corrigée selon la formule : aiso qui Lnm = a 1 aiso L10 Ce coefficient permet d’estimer l’influence de la lubrification et de la contamination sur la durée du roulement. Il tient compte de la limite de fatigue de l’acier du roulement. La méthode d’évaluation de aiso définie par ISO281 étant assez difficile à appliquer par un utilisateur non spécialisé, SNR a cherché la meilleure façon de fournir à ses clients un moyen simple de détermination de aiso en faisant l’hypothèse que la charge de fatigue Cu dépend directement de la capacité statique du roulement et que le facteur de contamination est constant quelles que soient les conditions de lubrification et le diamètre moyen du roulement. La méthode proposée par SNR permet une évaluation rapide, de manière graphique, du coefficient aiso. Nos ingénieurs sont à votre disposition pour déterminer de façon plus précise ce coefficient si nécessaire. Les 4 diagrammes dans les pages suivantes permettent de déterminer aiso pour les roulements à billes, les roulements à rouleaux, les butées à billes et les butées à rouleaux suivant la méthode ci-après : 68 왎 Méthode de détermination de aiso (Norme ISO 281) 1. Définir la viscosité du lubrifiant à la température de fonctionnement à partir du diagramme page 78. Prendre la viscosité de l’huile de base pour les roulements graissés. 2. Définir le niveau de pollution : ◗ Propreté élevée Huile filtrée à travers un filtre extrêmement fin ; conditions habituelles des roulements graissés à vie et étanches. ◗ Propreté normale Huile filtrée à travers un filtre fin ; conditions habituelles des roulements graissés à vie et avec déflecteur. ◗ Légère contamination Légère contamination dans le lubrifiant. ◗ Contamination typique Huile avec filtration grossière ; particules d’usure ou particules provenant du milieu ambiant. Conditions habituelles des roulements graissés sans joints d’étanchéité intégrés. ◗ Pour une grave contamination, considérer que aiso sera inférieur à 0.1. 3. A partir des charges appliquées sur le roulement, calculer la charge équivalente P et le rapport Capacité statique / charge équivalente : C0 / P. 4. Sur le graphique correspondant au type de roulement ou butée à calculer, définir le point A en fonction du niveau de pollution et de la valeur C0/P. 5. Définir le point B à partir du diamètre moyen du roulement : dm = (alésage + diamètre extérieur) / 2 6. Définir le point C en fonction de la vitesse de rotation du roulement. 7. Définir le point D en fonction de la viscosité du lubrifiant à la température de fonctionnement. 8. Le point E intersection entre les droites issues des points B et D définit la zone de valeur de aiso. 69 Durée de vie Durée de vie nominale corrigée (suite) 왎 Roulements à billes : estimation du coefficient aiso 20 5 aISO 50 500 200 100 1000 Viscosité 4 cinématique réelle (cSt) 10 10 5 Conditions de fonctionnement favorables 2 5 Conditions de fonctionnement incertaines 3 Conditions de fonctionnement défavorables 1 2 0,5 0,3 1 0,2 5 4 0,5 0,1 10 5 50 3 Vitesse de rotation (tr/min) 00 20 50 0 2 Dm (mm) 10 000 in 3 2 5 10 20 1 00 50 200 1 00 0 2000 500 2 00 0 2 1000 1 1 2 Propreté élevée 3 Propreté normale 5 Légère contamination 7 Contamination typique 10 * Niveaux définis sur la norme ISO 281 r/m 10 0 00 500 50 3 00 00 0 1 50 0 200 1 Charge (Co/P) et niveau de contamination* n, t 20 100 Exemple de détermination de aiso pour un roulement à billes : • Point 1 : fonctionnant avec une pollution typique 10 • Point 1 : sous un niveau de charge C0/P = 35 20 30 1 • Point 2 : ayant un diamètre moyen Dm de 500 mm 50 70 100 100 • Point 3 : une vitesse de rotation de 200 tr/min • Point 4 : et avec un lubrifiant de viscosité 5 cSt 300 500 500 0,01 0,1 1 • Point 5 : le coefficient aiso est : 0,2 5 70 왎 Roulements à rouleaux : estimation du coefficient aiso 20 5 aISO 50 200 100 500 1000 10 10 4 Viscosité cinématique réelle (cSt) 5 Conditions de fonctionnement favorables 2 5 Conditions de fonctionnement incertaines 1 3 0,5 Conditions de fonctionnement défavorables 5 4 0,3 2 0,2 1 0,5 0,1 10 3 Vitesse de rotation (tr/min) 10 5 2 Dm (mm) 00 20 3 50 0 2 n, t 20 0 00 50 r/m in 5 00 0 200 0 3 00 0 500 2 00 0 10 0 00 100 1 Charge (Co/P) et niveau de contamination* Propreté élevée Propreté normale 2 5 20 10 1 00 50 1 1 2 Exemple de détermination de aiso pour un roulement à rouleaux : 3 5 Légère contamination 7 Contamination typique 10 * Niveaux définis sur la norme ISO 281 200 2000 500 1 00 0 1 50 1000 • Point 1 : fonctionnant avec une pollution typique 10 20 • Point 1 : sous un niveau de charge C0/P = 22 1 30 • Point 2 : ayant un diamètre moyen Dm de 40 mm 50 70 • Point 3 : une vitesse de rotation de 3 000 tr/min 100 100 • Point 4 : et avec un lubrifiant de viscosité 10 cSt 300 • Point 5 : le coefficient aiso est : 1 500 500 0,01 0,1 1 5 71 Durée de vie Durée de vie nominale corrigée (suite) 왎 Butées à billes : estimation du coefficient aiso 20 5 aISO 50 500 200 100 1000 4 Viscosité cinématique réelle (cSt) 10 10 5 Conditions de fonctionnement favorables 2 5 Conditions de fonctionnement incertaines 3 Conditions de fonctionnement défavorables 1 2 0,5 0,3 1 0,2 4 5 0,5 0,1 3 Vitesse de rotation (tr/min) 10 5 2 Dm (mm) 10 50 0 00 20 n, t 20 0 00 50 r/m in 10 0 00 100 2 5 10 20 100 50 3 200 2 00 0 2000 1 00 0 2 1000 500 500 5 3 00 000 0 1 50 0 200 1 1 Charge (Co/P) et niveau de contamination* Propreté élevée Propreté normale 2 5 Légère contamination 7 Contamination typique 10 * Niveaux définis sur la norme ISO 281 Exemple de détermination de aiso pour une butée à billes : 3 • Point 1 : fonctionnant avec une pollution typique • Point 1 : sous un niveau de charge C0/P = 115 20 30 • Point 2 : ayant un diamètre moyen Dm de 500 mm 50 70 100 • Point 3 : une vitesse de rotation de 200 tr/min 1 • Point 4 : et avec un lubrifiant de viscosité 5 cSt 300 • Point 5 : le coefficient aiso est : 0,2 500 72 왎 Butées à rouleaux : estimation du coefficient aiso 20 5 aISO 50 100 200 500 1000 4 Viscosité cinématique réelle (cSt) 10 10 5 Conditions de fonctionnement favorables 2 Conditions de fonctionnement incertaines 5 1 0,5 Conditions de fonctionnement défavorables 0,3 3 5 4 2 0,2 1 0,5 0,1 10 3 Vitesse de rotation (tr/min) 2 Dm (mm) 10 5 20 00 3 50 0 2 n, t 20 0 00 50 r/m in 5 00 0 3 00 0 500 1 Charge (Co/P) et niveau de contamination* Propreté élevée Propreté normale 2 5 10 20 50 200 1 1 2 Exemple de détermination de aiso pour une butée à rouleaux : 3 5 Légère contamination 7 Contamination typique 10 * Niveaux définis sur la norme ISO 281 1 00 1 50 2000 500 0 1000 1 00 0 200 2 00 0 10 0 00 100 20 • Point 1 : fonctionnant avec une pollution typique 10 • Point 1 : sous un niveau de charge C0/P = 22 1 30 • Point 2 : ayant un diamètre moyen Dm de 40 mm 50 70 • Point 3 : une vitesse de rotation de 3 000 tr/min 100 100 • Point 4 : et avec un lubrifiant de viscosité 10 cSt 300 • Point 5 : le coefficient aiso est : 0,5 500 500 0,01 0,1 1 5 73 Durée de vie Durée de vie nominale corrigée (suite) Fiabilité des roulements Ainsi, des roulements identiques fabriqués à partir d'un même lot de matière, ayant des caractéristiques géométriques identiques, soumis à des conditions de fonctionnement identiques (charge, vitesse, lubrification...) se détériorent après des durées de fonctionnement très différentes. 100% % de roulements détériorés 왎 Comme tout phénomène de fatigue de matériau, l'apparition d'une détérioration de roulement présente un caractère aléatoire. 80% 60% 40% 20% 0% 2 0 4 6 8 10 12 14 16 Durée en multiple de la durée L10 La référence de durée de vie des roulements est la durée L10 qui correspond à une fiabilité de 90% ou bien, à l'inverse, à une probabilité de défaillance de 10%. On peut, soit définir une durée de vie pour une fiabilité différente grâce au coefficient a1, soit calculer la fiabilité F pour une durée de fonctionnement choisie. Définition du coefficient a1 왎 La valeur de fiabilité F pour une durée de fonctionnement L s'exprime sous forme mathématique en fonction de la durée de référence L10 β F = exp ( ln 0,9 ( L / L10 ) d’où ) a1 = ( L / L10 ) = ( ln F / ln 0,9)1/β Le coefficient correcteur a1 a été calculé avec une pente de la droite de Weibull (voir graphique page suivante) ß = 1,5 (valeur moyenne pour tous les roulements et butées). 왎 Ces valeurs de fiabilité montrent la grande dispersion caractéristique de la durée de vie des roulements : • 30% environ des roulements d'un même lot atteignent une durée égale à 5 fois la durée nominale L10 • 10 % environ une durée égale à 8 fois la durée nominale L10 (voir graphique ci-dessus) Compte tenu de cet aspect, l'analyse des performances des roulements ne peut se faire qu'à la suite de plusieurs essais identiques et seule l'exploitation statistique des résultats permet de tirer des conclusions valables. 74 Fiabilité pour une durée de fonctionnement choisie 왎 Il est souvent utile de calculer la fiabilité d'un roulement pour des périodes relativement courtes de son fonctionnement, par exemple, la fiabilité d'un organe pour sa période de garantie L en connaissant la durée de vie calculée L10 % D = Probabilité de défaillance (% cumulé des roulements détériorés) 30 20 pente ß L'exploitation des résultats d'essais effectués par SNR a permis d'affiner le tracé de la droite de Weibull au niveau des courtes durées de fonctionnement. 10 5 Contrairement à ce qu'expriment les 2 Droite de WEIBULL formules précédentes (prises en compte D=1-F dans la Norme ISO 281 pour le calcul du coefficient a1) il existe une certaine valeur α L10 L10 L durée de vie de la durée de fonctionnement en dessous de laquelle les roulements ne présentent aucun risque de défaillance (fiabilité 100%). Cette valeur est sensiblement égale à 5 % de la durée de vie L10 (figure ci-dessus : α L10). 왎 Pour tenir compte de cette réalité dans les calculs de la fiabilité au niveau des courtes durées de fonctionnement, SNR utilise la formule précédente corrigée par un facteur α = 0,05 β -β F = exp ( ln 0,9 (( L / L10)-α) (1-α) ) A toute fiabilité F correspond une probabilité de défaillance D = 1 - F Celle-ci se transcrit sur un diagramme de Weibull (en coordonnées logarithmiques composées) par une droite de pente ß. Détermination de a1 et de la fiabilité pour une durée choisie Fiabilité 100 % Lnm a1 90 95 96 97 98 L10m L5m L4m L3m L2m 1 0,64 0,55 0,47 0,37 99 99,2 99,4 99,6 99,8 L1m L0,8m L0,6m L0,4m L0,2m 0,25 0,22 0,19 0,16 0,12 99,9 99,92 99,94 99,95 L0,1m L0,08m L0,06m L0,05m 0,093 0,087 0,080 0,077 75 Durée de vie Durée de vie nominale corrigée (suite) 왎 Fiabilité et probabilité de défaillance pour une durée choisie L 1 0,7 0,5 0,3 0,2 0,1 0,07 0,05 0,03 0,02 0,01 0,01 0,02 0,03 0,05 0,07 0,1 0,2 0,3 0,5 0,7 1 2 3 5 7 10 % Probabilité de défaillance D 99,99 99,98 99,97 99,95 99,93 99,9 99,8 99,7 99,5 99,3 99 98 97 95 93 90 % Fiabilité F Durée et fiabilité d’un ensemble de roulements 왎 D'après la théorie des probabilités composées, la fiabilité d'un ensemble de roulements est le produit des fiabilités de ses composants. F = F1 x F2 x .... 왎 Des formules précédentes, on déduit la durée L10 d'un ensemble en fonction de la durée L10 de chacun des roulements. Le = ( 1 / L11,5 + 1 / L21,5 + ...)-1/1,5 왎 De même, la probabilité de défaillance d'un ensemble est, en première approximation, la somme des probabilités de défaillance de chaque roulement (pour des valeurs de défaillance très faibles). D = D1 + D2 + .... On voit qu'un ensemble mécanique aura une fiabilité d'autant meilleure au niveau des roulements que leur durée de vie individuelle sera élevée. 76 Influence de la lubrification Le lubrifiant a pour fonction principale de séparer les surfaces métalliques actives du roulement en maintenant un film d'huile entre les corps roulants et leurs chemins afin d'éviter l'usure et de limiter les contraintes anormales et les échauffements qui peuvent résulter du contact métal sur métal des éléments en rotation. Le lubrifiant a également deux fonctions secondaires: refroidir le roulement dans le cas de la lubrification à l'huile et éviter l'oxydation. Pouvoir séparateur du lubrifiant 왎 Dans la zone de contact entre corps roulant et piste de roulement, la théorie de Hertz permet d'analyser les déformations élastiques résultant des pressions de contact. Malgré ces pressions, il est possible de créer un film d'huile séparant les surfaces en contact. On caractérise alors le régime de lubrification du roulement par le rapport de I'épaisseur h du film d'huile sur la rugosité équivalente σ des surfaces en contact. sens de rotation charge épaisseur du film lubrifiant Diagramme de pression σ = (σ 12 + σ 22) 1/2 σ1 : rugosité moyenne des pistes de roulement σ2 : rugosité moyenne des corps roulants Théorie élasto-hydrodynamique (EHD) 왎 La théorie élasto-hydrodynamique prend en compte tous les paramètres entrant dans le calcul des déformations élastiques de l'acier et des pressions hydrodynamiques du lubrifiant et permet une évaluation de l'épaisseur du film d'huile. Ces paramètres sont les suivants : • nature du lubrifiant définie par la viscosité dynamique de l'huile à la température de fonctionnement et son coefficient piézo-visqueux qui caractérise l'augmentation de sa viscosité en fonction de la pression de contact, • nature des matériaux en contact définie par leur module d'élasticité et leur coefficient de Poisson, lesquels caractérisent I'amplitude des déformations au niveau des contacts sous charge, • la charge sur le corps roulant le plus sollicité, • la vitesse, • la forme des surfaces en contact définie par leurs rayons de courbure principaux, lesquels caractérisent le type de roulement utilisé. Appliquée au roulement, la théorie EHD permet d'aboutir à des hypothèses simplificatrices qui font constater que l'épaisseur du film d'huile ne dépend presque exclusivement que de la viscosité de l'huile et de la vitesse. 77 Durée de vie Durée de vie nominale corrigée (suite) 왎 Lubrification à l’huile Les essais ont montré que l'efficacité de la lubrification définie par le rapport h/σ influait grandement sur la durée de vie effective des roulements. Par application de la théorie EHD, on peut vérifier l'incidence du régime de lubrification sur la durée de vie du roulement sur le diagramme de la page suivante. 왎 Lubrification à la graisse L'application de la théorie EHD à la lubrification à la graisse est plus complexe du fait des nombreux constituants de celle-ci. Les résultats expérimentaux présentent rarement une corrélation entre leurs performances et les caractéristiques de leurs composants. Il en résulte que toute préconisation de graisse repose sur des essais visant à évaluer de manière comparative les produits offerts sur le marché. Le Centre de Recherche et d'Essais SNR travaille en étroite collaboration avec les Centres de Recherche des Pétroliers afin de sélectionner et de développer les graisses les plus performantes. Détermination de la viscosité minimale nécessaire 왎 Diagramme Viscosité-Température Les huiles utilisées pour la lubrification des roulements sont généralement des huiles minérales à indice de viscosité voisin de 90. Les fournisseurs de ces huiles donnent les caractéristiques précises de leurs produits en particulier le diagramme viscosité-température. A défaut de celuici, on utilisera le diagramme général ci-dessous. Viscosité cinématique v (cSt ou mm2/s) 3000 1000 SA E SA 50 E SA 4 0 E 30 SA E 20 W 500 300 200 100 SA 50 40 E 10 W Viscosité ISO 30 VG 6 V G 80 46 VG 0 32 0 20 = 16 10 VG 8 6 VG 5 VG 4 VG VG 3 -20 -10 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 15 120 VG 15 0 68 46 32 22 130 140 T f Température de fonctionnement (°C) L’huile étant définie par sa viscosité nominale (en centistockes) à la température nominale de 40°C, on en déduit la viscosité à la température de fonctionnement. 78 왎 Diagramme de viscosité minimale nécessaire Le diagramme ci-dessous permet de déterminer la viscosité minimale nécessaire (en cSt) à partir: • du diamètre moyen du roulement Dm = (D+d)/2 • de la vitesse de rotation n 1000 2 500 5 10 20 n [tr /m im ] 200 50 100 100 200 50 500 100 0 20 Viscosité requise 200 0 500 0 100 00 13 10 [ 1 mm2 s 200 00 500 00 100 000 ] 5 3 10 Diamètre moyen du roulement D+d [mm] 2 20 50 100 200 500 1000 46 ◗ Exemple : Roulement 6206 à la vitesse de 3000 tr/min dans une huile VG68 à 80°C. Le diagramme, ci-contre, indique que la viscosité réelle de l’huile à 80°C est 16 cSt. Le diagramme ci-dessus indique que la viscosité requise pour un 6206 de diamètre moyen Dm = (D + d)/2 = 46 mm à 3000 tr/mn est de 13 cSt. 79 Durée de vie Paramètres influents sur la durée de vie Influence de la température Températures de fonctionnement normales 왎 La température normale de fonctionnement du roulement est comprise entre -20°C et +120°C Une température en dehors de ces limites de fonctionnement a une incidence sur : • les caractéristiques de l’acier, • le jeu interne de fonctionnement, • les propriétés du lubrifiant, • la tenue des joints, • la tenue des cages en matériau synthétique. 왎 Conditions pour le fonctionnement des roulements hors des limites de température "normales" Température de fonctionnement en continu en °C -40 Acier 100 Cr6 -20 0 40 80 120 160 200 240 diminution de la rési à la fatigue stance Standard Traitement thermique spécial Jeu de fonctionnement Joint Spéciale basse temp. jeu augmenté es te d ces chuorman f per Graisse Normal Standard Standard (nitrite acrylique) Spécial (élastomère fluoré) Polyamide 6/6 Cage Métallique 80 Spéciale haute température Lubrification sèche Influence du jeu de fonctionnement Roulement à contact radial sous charge radiale 왎 La charge dynamique de base d'un roulement est définie en supposant que le jeu radial de fonctionnement (jeu du roulement après montage) est nul c'est-à-dire que la moitié des corps roulants est chargée. Durée de vie 왎 Dans la pratique, le jeu de fonctionnement n'est jamais nul. • Un jeu important (Zone a) fait supporter la charge par un secteur réduit du roulement. • Une précharge excessive (Zone b) fait supporter aux corps roulants une forte charge venant s'ajouter à la charge de fonctionnement. Précharge radiale Dans les 2 cas, la durée de vie est minorée mais une précharge est plus pénalisante qu’un jeu. 0 Jeu radial (b) (a) Roulement à contact oblique sous charge radiale et axiale 왎 La zone de charge varie suivant le niveau de jeu ou de précharge. Une légère précharge axiale (Zone c) apporte une meilleure distribution de la charge sur les corps roulants et améliore la durée de vie. Durée de vie On notera qu'un jeu axial normal (Zone a) est peu pénalisant pour les durées de vie, alors qu'une précharge excessive (Zone b) les diminuera fortement créant en plus des contraintes anormales, un couple de frottement élevé, et une élévation de température. C'est pourquoi la plupart des montages qui ne nécessitent pas de précharge possèdent un certain jeu pour éliminer ces risques et faciliter le réglage et la lubrification. 0 Jeu radial Précharge radiale L'influence du jeu sur la durée de vie se calcule à partir du jeu résiduel, de l'intensité des charges appliquées et de leur direction. Consulter SNR. (b) 81 (c) (a) Durée de vie Paramètres influents sur la durée de vie (suite) Influence d’une charge excessive Pour des charges très élevées, correspondant approximativement à des valeurs P ≥ C / 2, le niveau des contraintes de l'acier standard est tel que la formule ne représente plus correctement la durée nominale avec une fiabilité de 90%. Ces cas de charge nécessitent une étude d’application particulière sur nos moyens de calculs. Influence des défauts de forme et de position des portées Défaut de forme 왎 Le roulement est une pièce de précision et le calcul de sa résistance à la fatigue suppose une répartition homogène et continue de la charge entre les corps roulants. Fr Il est nécessaire de calculer les contraintes par éléments finis lorsque la répartition est non homogène. Il est important que les portées de roulements soient usinées avec un niveau de précision compatible. Les défauts de forme des portées (ovalité, défaut de cylindricité...) créent des contraintes localisées qui diminuent de façon significative la durée de vie réelle des roulements. Les tableaux de la page 108 donnent certaines spécifications de tolérances des appuis et portées de roulements. Défaut d’alignement 왎 Les défauts d'alignement sur roulements rigides (non à rotule) se traduisent par un angle entre l'axe de la bague intérieure et celui de la bague extérieure. 82 왎 De tels défauts peuvent provenir : ◗ d’un défaut de concentricité entre les deux portées de l'arbre ou des logements ◗ d'un défaut d'alignement entre l'axe de l'arbre et l'axe du logement correspondant d'un même roulement ◗ d'un défaut de linéarité de l'arbre ◗ d'un défaut de perpendicularité entre les épaulements et les portées 왎 La valeur de ces défauts d'alignement et son influence sur la durée de vie des roulements se détermine par calcul. Le diagramme ci-dessous en montre les résultats. On voit que la chute de la durée de vie est très rapide et qu'on doit maintenir les défauts d'alignement dans des limites très étroites. Durée de vie relative 1 Roulements à une rangée de billes 0,5 Roulements à rouleaux avec profil corrigé Roulements à rouleaux sans profil corrigé 0 0,05 0,10 0,15 0,20 Désalignement (°) 83 Durée de vie Paramètres influents sur la durée de vie (suite) 왎 Valeur maximale des défauts d'alignement admissibles sans pénalisation significative de la durée de vie pour un jeu de fonctionnement normal. F a /F r < e Fa /Fr > e Roulement à 1 rangée de billes 0,17° 0,09° Roulement rigide à 2 rangées de billes, Roulement à rouleaux cylindriques ou coniques 0,06° 0,06° Pour atténuer l'influence du désalignement, on peut employer un jeu augmenté (catégorie 3) pour les roulements à une rangée de billes. Pour les roulements à rouleaux cylindriques ou coniques, SNR réalise un bombé de la génératrice des rouleaux qui améliore la répartition des contraintes en cas de désalignement. Frottement et vitesse des roulements Frottement 왎 Le frottement d’un roulement et son échauffement dépendent de divers paramètres : charge appliquée, frottement de la cage, définition interne du roulement, lubrification ... Pour la plupart des applications en dessous de la vitesse limite et avec une quantité de lubrification non excessive, le frottement dans les roulements peut être calculé de manière suffisamment précise avec les formules suivantes : M R = µ . F . Dm / 2 MR Moment résistant (N.mm) P R = M R . n / 9550 PR Puissance absorbée (W) F Charge radiale pour les roulements, charge axiale pour les butées (N) Roulements sans joints d’étanchéité : Dm Diamètre moyen du roulement Coefficient de frottement D m = (d + D) / 2 (mm) n Vitesse de rotation (min-1) µ Coefficient de frottement 84 µ Roulement à billes à contact radial 0,0015 Roulement à rotule sur billes 0,0010 Roulement à billes à contact oblique • à une rangée de billes • à deux rangées de billes 0,0020 Butée à billes 0,0013 Roulement à rouleaux cylindriques 0,0050 Roulement à rouleaux coniques 0,0018 Roulement à rotule sur rouleaux 0,0018 0,0024 Vitesse des roulements Théorie de la norme ISO 15312 La Norme ISO 15312 introduit de nouveaux concepts sur les vitesses des roulements : • Vitesse de référence thermique • Vitesse thermique maxi admissible • Vitesse limite 왎 Vitesse de référence thermique. Définition C’est la vitesse de rotation de la bague intérieure pour laquelle un équilibre thermique est atteint entre la chaleur produite par le frottement dans le roulement (N r ) et le flux thermique émis à travers le siège (arbre et logement) du roulement (Φ r ). Celui-ci fonctionne dans des conditions de référence ci-dessous. Nr = Φr 왎 Conditions de référence déterminant la formation de chaleur par frottement Température • Température de la bague extérieure fixe θ r. = 70ºC • Température ambiante θ Ar = 20ºC Charge • Roulements radiaux : charge radiale pure correspondant à 5 % de la charge radiale statique de base. • Butées à rouleaux : charge axiale correspondant à 2 % de la charge axiale statique de base. Lubrifiant : huile minérale sans additifs extrême pression ayant, à θ r = 70º C, la viscosité cinématique suivante : • Roulements radiaux : νr = 12 mm2 / s (ISO VG 32) • Butées à rouleaux : νr = 24 mm2 / s (ISO VG 68) Méthode de lubrification : bain d’huile avec un niveau d’huile jusqu’à et y compris le centre du corps roulant dans la position la plus basse. Autres • Dimensions du roulement : jusqu’à et y compris un diamètre d’alésage de 1.000 mm • Jeu interne : groupe « N » • Joints : roulement sans joints • Axe de rotation du roulement : horizontal (Pour les butées à rouleaux cylindriques et les butées à aiguilles, il convient de prendre la précaution d’alimenter en huile les éléments roulants supérieurs.) • Bague extérieure : fixe • Réglage de la précharge d’un roulement à contact oblique : aucun jeu en fonctionnement 85 Durée de vie Frottement et vitesse des roulements (suite) 왎 Chaleur par frottement Nr d’un roulement fonctionnant à la vitesse de référence thermique dans les conditions de référence : N r = [(π x n θr ) / (30 x 10 3 ) ] x (M 0r + M 1r ) M0r : Moment de frottement indépendant de la charge M1r : Moment de frottement dépendant de la charge N r = [(π x n θr ) / (30 x 10 3 ) ] x [ 10 -7 x f 0r x (ν r x n θr ) 2/3 x d m 3 + f 1r x P 1r x d m ] f 0r : Facteur de correction pour le moment de frottement indépendant de la charge mais dépendant de la vitesse dans les conditions de référence (valeurs informatives dans Annexe A de la Norme) d m : Diamètre moyen du roulement d m = 0,5 x (D + d) f 1r : Facteur de correction pour le moment de frottement dépendant de la charge P1r : Charge de référence 왎 Conditions de référence déterminant l’émission de chaleur Aire de la surface de référence A r : somme des surfaces de contact entre les bagues et l’arbre et le logement, à travers lesquelles le flux thermique est émis. Flux thermique de référence Φ r : flux thermique émis par le roulement en fonctionnement et transmis par conduction thermique à travers l’aire de la surface de référence. Densité de référence de flux thermique q r : quotient du flux thermique de référence par l’aire de la surface de référence. 왎 Flux thermique émis à travers le siège Φr = qr x Ar 왎 Vitesse thermique maxi admissible. Définition Un roulement en fonctionnement peut atteindre une vitesse thermique maxi admissible qui dépend de la vitesse thermique de référence. La Norme ISO 15312 donne la méthode pour trouver les valeurs de cette vitesse. 왎 Vitesse limite ISO 15312. Définition La norme ISO 15312 définit la vitesse limite d’un roulement comme celle à laquelle les éléments le composant ne résistent plus mécaniquement. 86 Théorie SNR La grande majorité des applications des roulements correspondent à de conditions de vitesses éloignées des valeurs critiques. Elle ne nécessite pas de calculs très précis ; une indication sur la limite à ne pas dépasser est amplement suffisante. Les définitions et les méthodes de calcul développées par la Norme ISO 15312 sont à employer par des spécialistes avec des moyens de calcul puissants, lorsque les conditions de vitesses élevées rendent ce calcul incontournable. C’est pourquoi, SNR a décidé de conserver sur les tableaux de caractéristiques des roulements le concept éprouvé de vitesse limite. 왎 Vitesse limite SNR. Définition C’est la Vitesse maximale, en conditions normales de fonctionnement, pour laquelle l’échauffement interne du roulement est considéré comme acceptable. Cette vitesse limite, définie suivant les concepts classiques, est indiquée sur les tableaux de caractéristiques produits en différenciant une utilisation à la graisse ou à l’huile. La vitesse maximale est un indicateur clé pour l’utilisateur du roulement. Cependant, si vous arrivez à une zone de valeurs proches de celle indiquée sur nos tableaux, prenez contact avec votre interlocuteur SNR. Si vous le souhaitez, SNR peut faire pour vous le calcul conformément à la norme ISO 15312 afin de vous donner des informations plus précises. 87 Durée de vie Frottement et vitesse des roulements (suite) Le tableau ci-dessous, permet de comparer l’aptitude des différents types de roulements en vitesse. N.Dm à la graisse Types de roulements N.Dm à l’huile Roulements spéciaux avec lubrification adaptée 1 100 000 Roulements à billes de haute précision sans précharge + 55% 650 000 Roulements à billes de haute précision en précharge légère + 55% 500 000 Roulements à une rangée de billes à contact radial + 25% 450 000 Roulements à rotule sur billes + 20% Roulements à rouleaux cylindriques + 25% 400 000 Roulements à une rangée de billes à contact oblique + 30% 350 000 Roulements à deux rangées de billes à contact radial + 30% Roulements à deux rangées de billes à contact oblique + 40% Roulements à rotule sur rouleaux + 35% Roulements à rouleaux coniques + 35% Roulements spéciaux 600 000 550 000 300 000 250 000 Butées à rotule sur rouleaux (à l’huile uniquement) 200 000 150 000 + 40% Butées à billes 88 Roulements standards ">

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