L’expérience de Kalerwe – Ouganda. bit contrats communautaires
Leçons tirées d’expériences de terrain
2.5.
L’expérience de Kalerwe – Ouganda
Kalerwe est un quartier irrégulier de Kampala où un réseau de drainage inapproprié était la cause d’inondations régulières, provoquant une insalubrité importante suite au débordement des fosses septiques et au mélange des eaux et des déchets non collectés. Le drain principal et 4 drains secondaires, non fonctionnels, étaient transformés en dépotoirs sauvages, entraînant la prolifération des moustiques et l’augmentation des risques d’épidémies.
La municipalité et le Comité des habitants étaient conscients qu’un nouveau drain principal devait être réalisé. Etant donné le fort taux de chômage et la nécessité de traverser des zones d’habitat densément bâties, ils optèrent pour une mise œuvre basée sur l’approche
HIMO et les contrats communautaires. Le projet fut exécuté entre avril 93 et mars 94, et par la suite sa gestion fut confiée à la communauté. Les principaux acteurs furent :
Bailleurs :
Autorité contractante :
Exécutant :
Bénéficiaires :
Assistance technique :
PNUD, Gouvernement, Municipalité (équipe, locaux) et habitants (main-d’œuvre)
Equipe de gestion du projet (EGP) composée de représentants des communautés, de techniciens de l’Unité HIMO du
Ministère de l’économie, et secondée par des Départements techniques et la municipalité de Kampala.
Comités de projets locaux (CPL) les habitants de Kalerwe
BIT
La principale différence avec l’expérience d’Hanna Nassif, est que les fonds ne transitent pas par l’équipe de projet (EGP), représentant les populations, et qu’elle n’exerce pas un contrôle total. L’EGP signe des contrats avec les Comités Locaux, représentants des sous-quartiers, en fonction du tracé du drain à construire. Ces contrats ne concernent que la main-d’œuvre, l’EGP fournissant les matériaux et les équipements. Les canaux secondaires furent cofinancés par les communautés (33% des coûts totaux), mais pas le drain principal, considéré comme travaux primaires.
35
Approches et pratiques en contrats communautaires
Figure 3
Montage institutionnel du projet de Kalerwe
Bailleurs de fonds
(PNUD, Gouvernement)
Accords Accords
Autorité contractuelle (EGP)
(représentants des quartiers, gouvernement et mairie)
Maître d’Ouvrage Délégué
Assistance technique
(BIT)
Maître d’œuvre
Contrats de main d’œuvre
Elections représentants
Bénéficiaires
(10 comités)
Comités de projets locaux
Exécutant
Emplois
36
Leçons tirées d’expériences de terrain
Points forts des accords contractuels : o
Même si la communauté est impliquée dans le planning et le tracé des travaux, elle n’en a pas le contrôle total. Le renforcement des capacités techniques de la communauté ne constitue pas une priorité. Les populations sont représentées à travers la structure administrative de l’Etat (Comités des habitants) o
Comme exécutant, la communauté n’intervient que dans la fourniture de main-d’œuvre (Comités Locaux). Ses tâches sont clairement séparées de celles de l’Autorité contractante (EGP) o Les travaux furent réalisés correctement et efficacement (respect du planning et coûts moins élevés que prévus par les services techniques). Toutefois, l’entretien constitue un problème. Il devait être assuré par des contrats communautaires et financé par des fonds décentralisés de l’Etat. Ces fonds n’étaient pas disponibles à l’achèvement des travaux et un arrangement durable ne put être établi.
2.6.
Programme de travaux communautaires
HIMO (SECALINE) -Madagascar
16
Le PTC / HIMO est intervenu dans les quartiers les plus défavorisés d’Antananarivo, régulièrement inondés, et rendus inaccessibles en saison des pluies. Ses principaux objectifs étaient la création d’emplois temporaires, la réhabilitation d’infrastructures et la sensibilisation des populations à l’entretien des canaux. La rémunération des ouvriers
était basée sur le principe « Vivres contre travail ». Le projet réalisa, entre 1994 et 98, un certain nombre de canaux de drainage, de passerelles, de rues piétonnières et de ruelles, afin d’assainir les quartiers ciblés et d’en faciliter l’accès.
L’intervention du projet se base sur un protocole d’accord signé par les services de l’Etat concernés (maître d’ouvrage), la mairie, la préfecture, l’association des bénéficiaires et le projet. Les travaux prioritaires sont identifiés en concertation avec les associations, les autorités et le projet. Les principaux acteurs étaient :
Bailleurs :
Autorité contractante :
Exécutant :
Bénéficiaires :
Assistance technique :
IDA / PAM / populations
Services provinciaux / mairie / association de quartier / projet
Comité de gestion populations des quartiers, main-d’œuvre
BIT
Le protocole d’accord désigne clairement l’association de quartier comme la principale structure responsable de la mise en œuvre des travaux, en tant que maître d’ouvrage délégué. En dehors des tâches de mobilisation, de sensibilisation ou de contrôle et suivi des travaux, elle est chargée de mettre en place un Comité de gestion ainsi qu’un Fonds
16
Projet MAG/94/001/IDA, rapport final, rapports d’avancement 1997, 1998
37

Öffentlicher Link aktualisiert
Der öffentliche Link zu Ihrem Chat wurde aktualisiert.